Couverture 4G : Free obtient de nouvelles fréquences et sort grand vainqueur de l’accord opérateurs-gouvernement
L'accord sur la couverture 4G profite à Free, qui sort grand vainqueur des négociations entre les opérateurs et le gouvernement. Free va obtenir de nouvelles fréquences sans avoir à passer par le système d'enchères en échange d'une promesse d'investissement dans les infrastructures réseau. L'opérateur serait également en discussion avec Orange pour mettre en place une mutualisation, un système qu'on connaît déjà avec la fibre.
Free peut se montrer satisfait de l'accord sur la couverture 4G entre les opérateurs et le gouvernement. Comme le souligne Le Monde, l'opérateur a obtenu grâce au deal de nouvelles fréquences en échange de l'assurance qu'il allait investir dans son réseau et installer au moins 5000 antennes d'ici à 2020.
L'État proposait un renouvellement gratuit des fréquences dont les contrats s'achèvent dans les années à venir pour convaincre les opérateurs d'investir en masse dans les infrastructures, mais Free, arrivé bien plus tard, n'était pas vraiment concerné. Ce genre de contrats est signé pour des longues durées pouvant s'étaler jusqu'à 20 ans.
Free : nouvelles fréquences et mutualisation à l'étude avec Orange
En guise de compensation, Free récupérera donc plusieurs fréquences, sans qu'on sache pour le moment desquelles il s'agira. On sait que l'opérateur est par exemple très en retard sur la très convoitée fréquence 800Mhz (B20). Mais le gouvernement saura-t-il se montrer aussi généreux ? Rien n'est moins sûr. “L’investissement (des opérateurs) sera supérieur à ce qu’auraient rapporté les fréquences. Il ne s’agissait pas de faire un cadeau aux opérateurs”, a assuré Sébastien Soriano, président de l’Arcep.
Free, meilleur opérateur sur les réseaux 4G au dernier trimestre 2017 selon le baromètre nPerf, pourrait aussi profiter du fameux accord à trois milliards d'euros pour conclure un partenariat de mutualisation avec Orange, affirme La Tribune. Ce dernier proposerait à Free “une offre d'accès à un nombre conséquent de ses sites mobiles actuels, couplée à une proposition de co-construction de nouveaux sites”, nous apprend le média.
Cette mutualisation s'opérerait dans les zones à faible densité, priorités du gouvernement. Elles n'ont pas ou peu accès à un réseau de qualité et sont difficilement rentables pour les opérateurs. L'Arcep souhaitant la disparition de ces zones, elle force la main aux opérateurs en les poussant à collaborer.
Dans ses derniers retranchements, Orange est donc presque obligé de proposer une alliance à Free sous peine de se retrouver dans une situation encore moins confortable. De leur côté, SFR et Bouygues Telecom ont déjà conclu un partenariat de mutualisation en 2014 pour la couvertures des zones les plus isolées.