Les crimes liés aux cryptomonnaies ont rapporté 14 milliards de dollars en 2021, un record
Les crimes liés aux cryptomonnaies ont rapporté environ 14 milliards de dollars aux pirates et escrocs en 2021. Cependant, la part des transactions liées à des activités illicites continue de baisser d'année en année alors que le marché ne cesse d'exploser. L'année dernière, les activités criminelles ne représentaient d'ailleurs que 0,15 % des échanges.
D'après un nouveau rapport de Chainalysis, la célèbre firme d'analyse de la blockchain, les activités criminelles liées aux cryptomonnaies ont rapporté environ 14 milliards de dollars en 2021. C'est un “nouveau sommet historique”, explique le spécialiste.
En 2020, les crimes liés aux devises numériques, tels que le Bitcoin ou l'Ether, n'ont en effet généré que 7,8 milliards de dollars. Pour expliquer cette forte augmentation, Chainalysis pointe du doigt l'essor de la finance décentralisée (DeFi), cette mise en application de la technologie blockchain qui permet de se passer des banques.
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La part des activités criminelles liées aux cryptomonnaies est en baisse
En escroquant les utilisateurs de la DeFi ou en piratant les protocoles du secteur, les criminels ont généré d'importants profits. “Les revenus liées à de l'escroquerie ont augmenté de 82 % en 2021 pour atteindre 7,8 milliards de dollars de cryptomonnaie volée aux victimes”, détaille le rapport. En parallèle des escroqueries, le vol de devises numériques a également augmenté (+516% en un an). Chainalysis estime que 3,2 milliards de dollars de cryptomonnaies ont été dérobées en 2021, contre un peu moins de 162 millions de dollars en 2020.
Parmi les hacks les plus importants de l'année dernière, on trouve le piratage du protocole BadgerDAO en décembre. En exploitant une faille, un pirate est parvenu à voler 120 millions de dollars en Bitcoin et Ether. Quelques mois plus tôt, un hacker a dérobé 600 millions de dollars en cryptomonnaies au protocole Poly Network. Enfin, le rapport affirme que les protocoles DeFi ont été massivement utilisés pour le blanchiment d'argent.
Chainalysis souligne que les activités illicites représentent une infirme partie des transactions réalisées en cryptomonnaies. En 2021, les activités criminelles ne représentaient en effet que 0,15 % des échanges, contre 0,34% en 2020 et 2,1% en 2019. C'est un nouveau plus bas historique pour le secteur des cryptoactifs, loin d'être l'apanage des criminels du dark web.
Pourtant, le volume global des transactions, licites ou illicites, a littéralement explosé l'année dernière. “Le volume total des transactions a augmenté à 15,8 billions de dollars en 2021, en hausse de 567 % par rapport aux totaux de 2020”, explique le rapport. En clair, les criminels n'utilisent pas davantage les cryptomonnaies qu'auparavant.