Cyber-harcèlement : 10 ans de prison pour avoir provoqué une crise d’épilepsie à l’aide d’un tweet !
En décembre dernier, un journaliste américain du nom de Kurt Eichenwald était victime d'une crise d'épilepsie. Une crise qui n'est pas survenue par hasard puisqu'elle a été provoquée volontairement par un tweet contenant un GIF diffusant un effet stroboscopique, chose qui peut malheureusement s'avérer suffisante pour provoquer ce genre de crise, le tout accompagné d'un message ne laissant aucun doute sur les intentions de son auteur.
Le 15 décembre dernier, l'ancien journaliste du New York Times, Kurt Eichenwald, recevait un tweet ciblé et malveillant visant à le punir d'avoir exprimé son opinon au sujet du nouveau Président des États-Unis, Donald Trump. Son auteur, John Rivello, pro Trump notoire, avait alors pris soin de dissimuler son identité en prenant le pseudonyme de Jew Goldstein. Après trois mois d'enquête, il a finalement été arrêté par le FBI et risque désormais 10 ans de prison.
Une crise d'épilepsie volontairement causée par un tweet malveillant
Si en apparence, il s'agissait seulement d'un simple tweet, c'est le chef d'accusation « coups et blessures volontaires avec une arme mortelle » qui a été retenu à l'encontre de son auteur. Il faut bien avouer que ce tweet n'avait rien d'innocent. L'épilepsie de son destinataire, Kurt Eichenwald, est connue du grand public. Quant au tweet en question, il s'agit d'un GIF stroboscopique accompagné du message : « Tu mérites une crise pour tes publications ». Le message était clair, son agresseur voulait le punir.
L'intention de l'agresseur était donc on ne peut plus claire, son but était de provoquer une crise d'épilepsie. Un but qu'il est d'ailleurs parvenu à atteindre puisque Kurt Eichenwald a bel et bien été victime d'une crise d'épilepsie à la réception du message. Une crise partielle mais suffisamment importante pour avoir des impacts sur sa santé comme une perte de sensibilité dans sa main gauche ainsi que des difficultés à parler pendant plusieurs semaines.
Son auteur savait d'ailleurs quelle peine il encourait. Sinon, pourquoi aurait il pris soin d'envoyer le tweet à l'aide d'un téléphone jetable et d'une carte SIM prépayée ? Il aura finalement été retrouvé par le FBI après avoir utilisé cette même carte SIM dans son iPhone. Malheureusement, depuis son arrestation, Kurt Eichenwald a reçu une quarantaine de tweets similaires. Notez qu'en juin dernier, l'auteur d'un tweet raciste avait été condamné à 2 mois de prison ferme.