De faux sites IPTV ont été créés par les autorités pour piéger les utilisateurs, la justice en est roue libre

De faux sites IPTV créés par les autorités identifient les utilisateurs de services pirates. Ces plateformes, conçues pour ressembler à de vrais sites illégaux, capturent leurs données personnelles pour leur infliger des amendes. Une méthode directe qui vise désormais les abonnés eux-mêmes.

Homme en prison
Crédits : 123RF

Ces derniers temps, les autorités intensifient leur lutte contre le piratage en ciblant de plus en plus les utilisateurs. En Italie, une décision récente oblige les entreprises comme Cloudflare à fournir les données des clients utilisant des plateformes illégales, une initiative qui transforme la gestion des droits numériques. En parallèle, en Grèce, un abonné de service IPTV pirate a été condamné à cinq mois de prison, une première qui marque un tournant dans cette lutte et envoie un message fort aux abonnés.

Selon un rapport italien, les forces de l’ordre auraient créé des faux sites IPTV pour piéger les utilisateurs. Ces plateformes, indiscernables des véritables services pirates, demandent aux abonnés leurs informations personnelles, comme leur nom, adresse et coordonnées bancaires. Ces données sont ensuite utilisées pour établir des preuves de consommation illégale de contenus, comme les matchs de la Serie A ou des films. Cette stratégie exploite la confiance des abonnés non avertis en leur faisant croire qu’ils accèdent à un service fonctionnel.

Les faux sites IPTV gérés par les autorités piègent les utilisateurs

Les rapports indiquent que des centaines d’utilisateurs italiens ont été identifiés grâce à ces faux sites. Pensant souscrire à des services illégaux, ils se retrouvent pris au piège et risquent des amendes allant de 500 à 5 000 euros. Bien que cette méthode soit efficace pour décourager le piratage, elle suscite des débats sur l’éthique et la légalité de l’incitation à commettre une infraction.

En Italie, la loi interdit aux forces de l’ordre d’inciter à commettre des crimes, mais elle autorise la collecte de preuves dans le cadre d’enquêtes légales. Cependant, certaines affaires récentes montrent que ces pratiques sont loin d’être infaillibles. Plusieurs utilisateurs identifiés par des moyens similaires ont vu leurs peines réduites à de simples amendes administratives faute de preuves solides. Cette approche remet tout de même en cause le respect des libertés individuelles.

Source : repubblica


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