Découvrez la première GameBoy qui fonctionne sans batterie… mais pas longtemps

La GameBoy, première console portable de Nintendo, a fait l’objet d’une expérimentation. Sa coque a été remodelée pour intégrer des panneaux photovoltaïques qui assurent l’apport en énergie. En outre, les boutons récupèrent de l’énergie à chaque pression. Le problème : ce n’est pas encore suffisant pour alimenter la console plus de quelques secondes.

gameboy solaire the engage

Le numérique apporte de nombreux services qui améliorent notre vie quotidienne. Nous communiquons plus efficacement. Nous travaillons plus librement. Nous nous informons plus globalement. Nous nous divertissons plus simplement. Nous choisissons quoi, quand et par quel moyen. Les smartphones ont changé notre vie, indiscutablement. Avec toute l’économie que cela entraine : applications, services, accessoires connectés, etc.

Lire aussi – Voiture électrique : l’ONU met en garde contre les effets pervers de la production massive de batteries

Bien sûr, il y a un contrecoup. L’impact écologique du numérique est considérable. Il y a bientôt un an, quand Stadia a été lancé, une étude montrait que l’empreinte environnementale du numérique était très mauvais : l’énergie nécessaire aux serveurs, l’air conditionné pour les locaux et la bande passante pour faire passer le flux vidéo… tout cela impacte beaucoup. Et même le jeu plus traditionnel a un impact : serveur de jeu, téléchargement, énergie des consoles et PC, fabrication des composants, etc.

Une GameBoy alimentée à l'énergie solaire

Peut-on aujourd’hui jouer de façon écologique ? Aujourd'hui, la réponse est non. Mais une équipe de chercheurs de l’université technologique de Delft, aux Pays-Bas, montrent que le cas des gamers n’est pas écologiquement désespéré. Leur aventure, à la jonction entre la curiosité technologique, le rétrogaming, le souci environnemental et la performance scientifique, est racontée très longuement dans un excellent article publié par nos confrères de l’édition américaine de CNET.

Ils ont récupéré une console Nintendo GameBoy. Vous savez, le bloc parallélépipédique gris sorti en 1989. Ils l’ont modifié pour qu’elles puissent fonctionner normalement sans user de pile ou de batterie. Pour cela, ils ont notamment récupéré son lecteur de cartouche (car, oui, vous pouvez jouer à des jeux commerciaux) et ont remplacé certains éléments, comme l’écran (beaucoup plus petit et moins énergivore), la carte mère, la coque et le système d’alimentation. Ils ont intégré des petits panneaux photovoltaïques sur la partie supérieure de la coque, notamment autour de l’écran.

Ensuite, ils ont intégré de nouveaux boutons. Ces boutons sont particuliers, car ils permettent de créer de l’énergie à chaque pression. Un peu comme les voitures électriques en cas de décélération. Le résultat, appelé « The Engage », est prometteur, mais pas encore satisfaisant. En effet, la console consomme tellement d’énergie qu’elle s’éteint au bout de 10 secondes en moyenne.

Une pratique très énergivore

La durée d’une session n’est pas constante et dépend du jeu. Tetris consomme peu d’énergie, tandis que Super Mario Land en consomme plus. Des jeux consommant plus de mémoire sont plus énergivores. Pokemon Bleu en est un bon exemple. Heureusement, pour que le joueur ne soit pas frustré à chaque extinction chronique, cette GameBoy écolo est paramétrée pour conserver dans une mémoire non volatile la progression (comme une sauvegarde d’état dans un émulateur) et charger automatiquement la partie quand elle a suffisamment d'énergie.

Cependant, ce projet n’a pas pour finalité de créer une GameBoy fonctionnant à l’énergie renouvelable. Le vœu des créateurs est de réfléchir à une nouvelle façon de fabriquer les consoles de jeu (voir les produits électroniques plus largement) et d’impliquer les industriels dans une démarche plus respectueuse de l’environnement et des ressources naturelles.

Source : CNET


Abonnez-vous gratuitement à la newsletter
Chaque jour, le meilleur de Phonandroid dans votre boite mail !
Réagissez à cet article !
Demandez nos derniers  !