Décret anti-immigration Trump : Google dans la rue, Microsoft et Amazon portent plainte
Le décret anti-immigration de Donald Trump a provoqué un véritable séisme dans la Silicon Valley. Google, Microsoft, Amazon, Facebook, Netflix, tous les géants du high-tech ont condamné ce décret. Aujourd’hui, ils passent à l’action. Google choisit de sortir dans la rue alors que Microsoft et Amazon portent plainte.
Donald Trump, récemment nommé Président des Etats-Unis, a créé un véritable tremblement de terre ce week-end en signant un décret anti-immigration controversé. Depuis la mise en place du décret, les géants de la Silicon Valley sont révoltés.
En effet, les firmes comme Google, Apple, Facebook et autres comptent parmi leurs salariés une majorité de talents issus de l’immigration. Au total selon Bloomberg, les deux tiers des salariés et 61% des ingénieurs de la Silicon Valley sont issus de l’immigration. Après avoir publiquement réagi pour s’opposer à ce décret, les géants du secteur sont passés à l’action.
Google dans la rue pour dénoncer le décret anti-immigration de Trump
Le premier évènement très remarqué a été le grand mouvement initié par les employés de Google. Dans plusieurs villes des Etats-Unis, des milliers d’employés de la firme ont manifesté pour dénoncer le décret anti-immigration de Donald Trump.
Au total, 2000 salariés de Google se sont joints au mouvement. Sur Twitter, le hashtag #GooglersUnite a fait un carton. Comme un symbole, des hauts dirigeants de l’entreprise se sont également joints aux manifestations.
Ainsi, à San Francisco, le PDG de Google Sundar Pichai, né en Inde, a manifesté avec ses employés. Le co-fondateur de Google, immigré et réfugié de Russie, Sergey Brin, était également de la partie. Ce dernier est particulièrement impliqué dans le mouvement.
Après cette manifestation, il s’est rendu à l’aéroport de San Francisco pour protester contre les mesures prises par le Président américain. Il déclarait ainsi :
Je suis heureux de voir cette énergie qui règne aujourd’hui ici et partout dans le monde et de savoir que les gens se battent pour ce qui juste.
Ces manifestations ont été lancées à l’initiative des employés de Google, mais la firme a immédiatement soutenu la démarche. Pour rappel, Google a vite réagi au décret de Trump en versant 4 millions de dollars pour accompagner les association d’aide aux immigrés dans cette situation de crise.
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Microsoft, Amazon et Expédia portent plainte contre Donald Trump
Microsoft, Amazon et Expédia, ont quant à eux décidé d’aller encore plus loin. La meilleure défense, c’est l’attaque pour ces trois géants. Ainsi, c’est sur le terrain de la justice que les firmes attaquent le Président américain.
L’affaire a commencé hier lorsque l’avocat général de l’Etat de Washington, Bob Ferguson, a déposé plainte contre Donald Trump, le département de la scurité intérieure, et plus personnalités de haut niveau de l’administration Trump. Le but est de faire annuler le décret en démontrant qu’il est opposé à la constitution des Etats-Unis. Comme l’indiquent nos confrères de Papergeek, voici ce que l’on peut lire sur le dépôt de plainte :
Les actions du Président séparent des familles de Washington, ce qui blesse des milliers de résidents de Washington, endommage l’économie de Washington, touchant des entreprises basées à Washington et sape l’intérêt souverain de Washington qui souhaite rester un endroit accueillant pour les immigrants et les réfugiés.
De nombreuses institutions ont apporté leur soutien à Bob Ferguson ainsi que trois grandes entreprises ayant des bureaux dans l’Etat de Washington : Microsoft, Amazon et Expédia. Les trois géants ont affirmé qu’ils étaient prêts à témoigner des conséquences néfastes du décret pour leurs entreprises.
Ils ont également expliqué qu’ils ne s’en tiendraient pas à cela et qu’ils envisageaient de porter également l’affaire en justice en portant plainte contre Donald Trump et son administration.
De leur côté, Facebook, Apple et d’autres entreprises du secteur ont annoncé la mise en place de fonds permettant d’offrir une protection juridique à leurs employés touchés par le décret anti-immigration de Trump. La rébellion des géants du high-tech est donc bien en marche.