Démarchage téléphonique : Bloctel ne sert à rien, l’UFC lance une pétition !
La dernière étude de l'UFC Que Choisir sur le démarchage téléphonique dont les résultats ont été publiés la semaine dernière a permis de démontrer que l'efficacité de Bloctel était plus que limitée. Malgré la mise en place de ce dispositif, les français se sentent toujours aussi harcelés et certains constatent même une hausse du démarchage téléphonique. Face à ce constat, l'UFC vient de lancer une pétition contre le harcèlement pour alerter le gouvernement.
La liste anti démarchage téléphonique Bloctel a été mise en place en juin dernier. En vous inscrivant, vous n'êtes plus censé recevoir le moindre appel de la part des entreprises, sauf de celles dont vous êtes clients. Malheureusement, son efficacité est loin d'être à la hauteur de ses promesses. Chaque foyer reçoit, en moyenne, quatre appels par semaine et près de la moitié (47%) sont démarchés presque tous les jours.
Chez les plus de 65 ans, ce chiffre augmente avec 4,4 appels par semaine en moyenne, souvent à l'heure du déjeuner. 91% des français se déclarent « très agacés » par ce harcèlement et 75% d'être eux estiment qu'ils reçoivent plus d'appels qu'il y a 10 ans. Pire encore, 82% des personnes inscrites sur Bloctel n'ont constaté qu'une baisse minime voire inexistante du nombre d'appels reçus.
L'UFC lance une pétition anti-démarchage téléphonique
Face a ce constat alarmant, l'association vient de lancer une pétition sur le site Change.org, visant à alerter les pouvoirs publics sur ce phénomène de harcèlement téléphonique et à les inciter à sanctionner les entreprises ne respectant pas la tranquillité des personnes inscrites sur la liste Bloctel. L'UFC estime, en effet, que l'inefficacité du dispositif est due au manque de sanctions administratives (seulement 2 en 2016 pour 330 000 réclamations)
En outre, les amendes encourues en cas de non respect de la liste restent plafonnées à 75 000 euros, montant qui, d'après l'UFC, n'est pas suffisamment dissuasif. L'association a également annoncé son intention de saisir l'ARCEP et la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) pour être sûre que les sanctions seront bien appliquées et les contrôles plus fréquents.