Des escrocs se font passer pour des étudiants d’Harvard pour vendre des produits douteux
Des escrocs ont fabriqué de toute pièce de faux comptes étudiants de la prestigieuse université d'Harvard. Après avoir réussi à obtenir l'accès au site de l'établissement, ils en ont profité pour transformer le site en véritable market place, avec des dizaines et des dizaines de billets de blog mettant en avant des produits douteux comme des haut-parleurs sans fil, du CBD, ou encore des désinfectants UV.
Alors que les écoles de nombreux pays sont confrontés à l'influence néfaste de Squid Game dans les cours de récréation, à l'image de ce collégien qui a tabassé comme dans un jeu de la série Netflix, c'est désormais au tour de la prestigieuse université d'Harvard d'être au centre d'une polémique. Il n'est pas question de la série sud-coréenne, loin de là, mais plutôt d'une arnaque qui a pris des proportions inquiétantes.
En effet, des escrocs sont parvenus à créer de faux comptes d'étudiants. Pour ce faire, ils se sont simplement inscrits sur des cours en ligne dispensés par la faculté. En confirmant le processus, les arnaqueurs obtiennent une adresse mail officielle d'Harvard leur permettant d'avoir le droit de publier des articles sur le site de l'université.
Une fois l'accès au système d'Harvard obtenu, ces faux étudiants en ont profité pour faire de la publicité déguisée, présentée sous la forme d'études signées et approuvées par l'université. Ainsi et d'après nos confrères du site Futurism, un faux billet de blog publié sur le site d'Havard se négocie 300 dollars en moyenne via PayPal.
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Le site d'Harvard se transforme en foire aux spams
Très rapidement, de nombreux portails d'Harvard se sont transformées en foire aux spams publicitaires, avec un défilé d'articles “universitaires” vantant les mérites de produits et services douteux, comme des services matrimoniaux, des casinos en ligne, de l'urine synthétique, des haut-parleurs sans fil, des tickets de réduction, des avocats spécialisés dans la conduite en état d'ivresse, des livraisons à domicile de cannabis, etc.
Dans les faits, n'importe qui avec 300 dollars en poche pouvait faire de la publicité sur presque tout ce qu'elle veut sur Harvard.edu via des publications qui empruntent le domaine et le prestige de l'université. Le tout sans mentionner qu'il s'agit de publicité payante. Un porte-parole d'Harvard assure que l'établissement a pris des mesures pour sévir contre ces faux étudiants.
“Harvard fournit plusieurs options de publications sur le web aux membres de notre communauté pour un usage académique et professionnel. Nous sommes au courant d'un certain nombre de cas où des individus se sont inscrits à un cours en ligne de Harvard pour obtenir les informations d'identification leur permettant de créer un site web, puis ont utilisé ce site pour poster des spams de référencement. Ces cas d'utilisation non-autorisée sont dus à une mauvaise utilisation d'un processus, et non d'une vulnérabilité technique”, garanti Harvard.
Source : Futurism