Des ordinateurs dans toutes les cellules de prison à partir de 2022 ?
Des ordinateurs (ou des tablettes) pourraient être installés dans toutes les cellules de prison de France d'ici 2022 en cas de succès d'une expérimentation qui a lieu dans trois établissements pénitentiaires. Ces appareils n'auraient pas accès à internet mais à un intranet permettant d'effectuer des opérations en lien avec l'administration.
L’administration pénitentiaire envisagerait d'équiper chacune des 50 144 cellules de prisons françaises de terminaux numériques, de type ordinateurs ou tablettes, rapporte Le Parisien. Ceux-ci permettraient aux détenus d'accéder à une plateforme d'intranet et d'interagir plus facilement avec l'administration. Ils n'auraient par contre pas accès à internet et à des outils permettant des communications avec l'extérieur.
Des ordinateurs et tablettes dans chaque cellule de prison pour accéder à un intranet
Grâce à cet équipement, les individus incarcérés pourraient effectuer de nombreuses actions qui requièrent normalement l'intervention des surveillants. Cela représenterait alors une charge de travail en moins pour ceux-ci et les délester de missions qui peuvent parfois nuire à leur relation avec les détenus. Ils pourraient ainsi se reconcentrer sur l'essentiel de leur tâche : l'aide à la réinsertion.
Ces ordinateurs et tablettes permettent de réaliser des achats, commander des tickets de cantine, faire des réservations pour les parloirs et donner la possibilité aux proches de recharger facilement en argent les comptes qu'utilisent les prisonniers. Un outil de traduction pour les étrangers ainsi que des cours et formations seraient aussi intégrés au système.
Budget consacré au dispositif : 530 millions d'euros. L'expérience a déjà commencé dans trois établissements : la maison d’arrêt de Dijon, le centre pénitentiaire de Meaux et le centre pénitentiaire de Nantes. Des tests qui valideront ou non la réussite du projet et son extension à toute la France. Les syndicats demandent de leur côté des garanties en termes de sécurité, notamment en ce qui concerne les risques de piratage des supports ou de l'intranet.
Source : Le Parisien