Des pirates chinois profitent de la guerre en Ukraine pour récupérer des données sensibles
La guerre en Ukraine ne concerne pas que les pirates impliqués dans l’un des deux camps. D’autres préfèrent en effet profiter de la situation et la confusion générale pour soutirer des informations confidentielles en se faisant passer pour ses entités gouvernementales. Deux groupes de hackers chinois ont notamment été identifiés lors d’attaques récentes.
Du chaos naissent bien souvent des opportunités pour les pirates. Depuis le début de la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie, ces derniers sont particulièrement impliqués. Dans les deux camps, de nombreuses opérations sont menées contre l’ennemi pour tenter de porter un coup à sa défense. Ainsi, l’Ukraine peut notamment compter sur le soutien d’Anonymous qui a déjà revendiqué plusieurs attaques contre les infrastructures russes.
Mais il n’y a pas que des pirates engagés qui prennent part au conflit. D’autres, au contraire, profitent de la situation pour servir leur intérêt personnel. Deux entreprises spécialisées en cybersécurité ont retrouvé la trace de groupes de hackers chinois qui utilisent le conflit en cours pour récupérer des données confidentielles. Le premier d’entre eux cible particulièrement les organisations ukrainiennes.
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La guerre en Ukraine suscite les convoitises des pirates chinois
Baptisé Scarab, ce collectif se fait passer pour la police du pays en envoyant un mail à la population. Dans ce dernier, les pirates prétendent détenir des vidéos faisant état des crimes de guerre russes. En réalité, dans le fichier en pièce jointe se trouve un malware qui installe une porte dérobée sur le PC de la victime. Repéré pour la première fois en 2012, Scarab fait désormais l’objet d’une surveillance appuyée de la part des autorités ukrainiennes.
Le second a été retrouvé par ESET, la société qui a couvert les premières cyberattaques ayant visé l’Ukraine. Cette fois, la firme alerte sur un malware diffusé via une campagne de phishing mise en place par que le groupe Muastang Panda. Là encore, l’objectif est d’installer une porte dérobée afin d’obtenir un grand nombre d’informations confidentielles.
Pour gagner la confiance de leurs victimes, Muastang Panda évoque les restrictions de voyage liées au COVID-19, mais également les aides mises en place par divers gouvernements européens. La Grèce, Chypre, la Russie, la Mongolie, le Viet Nam, Myanmar, le Soudan du Sud et l’Afrique du Sud font partie des pays ciblés.
Sources : Sentinel Labs et ESET