Des pirates gagnent 22 millions d’euros en vendant plus de 63 000 faux pass sanitaires
Une équipe de 13 pirates se retrouvent aujourd’hui devant la justice pour avoir vendu pas moins de 63 000 faux pass sanitaires durant les périodes de confinement. Ces derniers étaient générés à partir du compte d’un médecin hacké à l’aide d’un botnet. Le trafic a généré environ 22 millions d’euros.
Il n’avait pas fallu attendre longtemps, en 2021, pour qu’un trafic de faux de pass sanitaire voie le jour après les annonces de confinements successifs par le gouvernement. Au mois de décembre, on comptait 110 certificats de vaccination falsifiés en circulation. Un trafic particulièrement juteux, dont les dirigeants n’hésitaient d’ailleurs pas à faire la promotion sur les réseaux sociaux.
Toutefois, la justice rattrape aujourd’hui les têtes pensantes de ce marché éphémère. Le Parisien rapporte que douze hommes et une femme se retrouvent désormais devant le tribunal pour avoir commercialisé de faux pass sanitaires entre juillet 2021 et janvier 2022 dans la région parisienne. Au total, 68 comptes de médecins ont été piratés pour générer pas moins de 63 000 certificats.
Un immense trafic de faux pass sanitaires rapporte 22 millions d’euros à des pirates
Tout a commencé le 11 septembre 2021, lorsqu’un médecin de l’île de Ré découvre que son compte professionnel a généré 1274 faux certificats de vaccination. Il comprend alors qu’il a été piraté et prévient instantanément les autorités. Après une rapide enquête, la police de Poitiers retrouve la trace des trois pirates. Le 25 et 26 janvier, ils se font arrêter. Un total de 119 000 euros en espèce et actifs numériques sont saisis à leur domicile.
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L’interrogatoire porte ses fruits. Les pirates avouent avoir utilisé un botnet pour pirater le médecin, qu’ils ont acheté auprès d’un autre malfaiteur. Plus précisément, le botnet est loué à la semaine par six hommes habitants en région lyonnaise. « Comme je lui ramenai des clients, le vendeur m’a dit que je devrais prendre un accès. Le prix a varié entre 3 500 et 2 500 euros par semaine. J’ai pris en tout quatre semaines avec eux. Ce système mettait vraiment la pression. Ça poussait à vendre coûte que coûte pour rentrer dans ses frais » explique l’un des trafiquants.
Selon eux, le prix de vente des faux pass sanitaires gravitait autour des 350 euros. Au total, le trafic a généré environ 22 millions d’euros.
Source : Le Parisien