Des policiers diffusent des chansons Disney pendant les arrestations pour ne pas finir sur YouTube
Aux États-Unis, plusieurs policiers ont développé une nouvelle technique pour éviter les scandales sur les réseaux sociaux. Lors de leurs interventions, ils diffusent très fort des chansons Disney, ou toute autre chanson avec un copyright. De cette manière, les éventuelles personnes qui filmeraient n’entendent pas la conversation et, surtout, ne pourront pas diffuser la vidéo sur YouTube.
Lundi 11 avril, 23 h. À Santa Ana, une ville américaine se trouvant au sud de Los Angeles, une équipe de policiers intervient après qu’on leur ait signalé un vol de voiture. Un Youtubeur, habitant dans le quartier, commence à filmer la scène. Mais, dès lors qu’il se fait repérer, l’une des voitures de police commencer à jouer, à un volume très fort, la chanson « You’ve Got a Friend in Me », tirée du film Toy Story.
Plutôt incongrue au premier abord, cette situation est pourtant mûrement réfléchie de la part des policiers. « Il sait que je ne peux pas poster de vidéo sur ma chaîne YouTube avec de la musique », explique le Youtubeur. En réalité, cela fait environ un an que cette technique se démocratise au sein des forces de police américaines. Des Beatles à Taylor Swift, toutes les chansons sont bonnes tant qu’elles sont sous couvert de copyright. Et qu’elles entraîneront la suppression de la vidéo une fois sur YouTube.
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Les policiers piègent les civils qui filment leurs interventions
Cette pratique n’a donc rien d’anodin. Alors que les scandales à propos d’interventions abusives, menant souvent à la mort de l’interpellé, se multiplient sur le web, les policiers y voient là un moyen de couvrir leurs actions. Aussi insolite soit-elle, la technique s’avère efficace. À condition qu’un conseiller municipal n’habite pas dans les environs.
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En effet, malgré l’intervention d’une riveraine se plaignant de la musique, il aura fallu attendre l’arrivée de Johnathan Ryan Hernandez, conseiller municipal de Santa Ana, pour que les policiers stoppent la musique. « Il y a des enfants qui ont besoin d’aller à l’école, il y a des gens qui travaillent, et vous avez choisi d’utiliser l’argent de nos contribuables pour manquer de respect à un homme avec votre musique », peut-on l’entendre dire à l’agent, ajoutant que cette action est « puérile ».
Dans un communiqué, la police de Santa Ana a précisé que son département n’a pas demandé à ses agents de diffuser de la musique pendant les interpellations.