Des scientifiques transforment l’air humide en énergie renouvelable par accident
Des chercheurs de l'université du Massachusetts ont prouvé qu’il était possible de produire de l'électricité grâce à de l’air. Cependant, cette découverte n’est en réalité qu’un énorme accident.
Des chercheurs de l'université du Massachusetts Amherst affirment avoir trouvé un moyen de produire de l'électricité à partir de l'humidité de l'air qui nous entoure. Les scientifiques sont parvenus à générer un courant électrique faible, mais continu grâce à un dispositif aussi petit qu'un ongle de pouce, qui mesure un cinquième de la largeur d'un cheveu humain.
Alors que l’énergie solaire dépasse désormais les 30 % de rendement, les scientifiques du monde entier travaillent sur de nouvelles énergies renouvelables, mais ce n’est pas tous les jours que ceux-ci parviennent à en découvrir une nouvelle. Cependant, il s’avère en fait que cette découverte est en fait le fruit d’un accident dans un laboratoire.
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La découverte a été réalisée par accident
« Pour être franc, il s'agit d'un accident », explique l'auteur principal de l'étude, le professeur Jun Yao, au Guardian. « Nous souhaitions en fait fabriquer un simple capteur d'humidité de l'air, mais pour une raison quelconque, l'étudiant qui y travaillait a oublié de brancher le courant. L'équipe de l'UMass Amherst a été surprise de constater que le dispositif, composé d'un réseau de tubes microscopiques, ou nanofils, produisait quand même un signal électrique ».
D’après lui, « chaque nanofil avait un diamètre inférieur à un millième de celui d'un cheveu humain, suffisamment large pour qu'une molécule d'eau en suspension dans l'air puisse y pénétrer, mais tellement étroit qu'il se heurtait à l'intérieur du tube. L'équipe s'est aperçue que chaque choc conférait une petite charge au matériau et qu'à mesure que la fréquence des chocs augmentait, une extrémité du tube se chargeait différemment de l'autre ». « C'est un peu comme une batterie », explique Yao.
L'équipe de chercheurs a mené une nouvelle étude dans le cadre de laquelle elle a abandonné les nanofils pour utiliser des matériaux comportant des millions de trous minuscules, ou nanopores. Le résultat est un dispositif de la taille d'un ongle de pouce qui peut générer environ un microwatt. C’est suffisant pour allumer un pixel sur un grand écran LED.
Nous sommes donc encore loin de pouvoir exploiter cette technologie pour alimenter nos appareils actuels, mais les chercheurs sont sur la bonne voie pour trouver une nouvelle source d’énergie renouvelable.