DLSS : tout comprendre sur la technologie de Nvidia qui révolutionne le jeu vidéo

Le DLSS est l'arme ultime de Nvidia. La technologie présente sur les cartes graphiques RTX a envahi nos PC depuis plusieurs années déjà et a un objectif simple : améliorer les performances en jeu. Mais que se cache-t-il réellement derrière ce nom obscur  ? Et comment le DLSS a révolutionné le jeu vidéo  ? En réalité, cette technologie est bien plus complexe qu'elle n'y paraît, puisqu'elle regroupe plusieurs techniques pour améliorer la fluidité en jeu ainsi que le rendu visuel. Petit guide pratique.

dlss
Crédits : Nvidia

Le jeu vidéo est un art intrinsèquement lié à la technologie, de nouveaux termes viennent régulièrement s’ajouter au glossaire du médium. Ray tracing, watercooling et autres cell shading, le jeu vidéo est un domaine où les anglicismes et acronymes ne manquent pas, au risque, bien souvent, d’y perdre ses adeptes. Or, ces dernières années, une nouvelle entrée dans le lexique vidéoludique fait couler beaucoup d’encre : le DLSS.

Le DLSS, c'est la technologie dopée à l'IA et poussée par Nvidia. Un nom synonyme de performance, d'amélioration des graphismes et d'autres techniques avancées… il s'agit surtout d'une appelation un peu fourre-tout qui regroupe plusieurs procédés et qui n'ont qu'un objectif : améliorer les performances et le rendu visuel. On va vous expliquer comment tout cela marche, point par point.

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📚 Le DLSS, c’est quoi ?

DLSS signifie Deep Learning Super Sampling. Cette technologie, créée par le constructeur de cartes graphiques Nvidia, est apparue pour la première fois en 2018, sur les GeForce RTX 20XX. Depuis, le DLSS a connu diverses évolutions jusqu’à atteindre sa forme actuelle, le DLSS 4. Mais attention, toutes les versions de DLSS ne font pas la même chose ! Nous allons le voir dans la partie suivante. Leur point commun ? Utiliser l'IA, soit pour reconstruire une image, soit pour en générer, soit pour améliorer le rendu. Bref, une technologie touche à tout.

Le DLSS s'active directement dans le menu des jeux vidéo et permet d'améliorer grandement les performances. Nous ne parlons pas de grapiller quelques images par seconde, mais bien de doubler, voire de quadrupler leur nombre. Un sacré changement ! Si celle-ci fait désormais face à plusieurs concurrents, comme le FSR chez AMD et le XeSS chez Intel, le DLSS est incontestablement la meilleure solution pour améliorer la performance en jeu à l’heure actuelle, benchmarks à l’appui.

 🧮 À quoi sert le DLSS et quelles sont les différences entre les versions ?

Le DLSS regroupe plusieurs technologies très différentes, qui combinées ont pour but d'améliorer drastiquement les performances. Un nom un peu fourre-tout pour des techniques différentes, ce qui conduit à perdre certains joueurs. Pas de panique, on va vous expliquer tout ça le plus simplement du monde.

Apparu en 2018 avec les RTX 20XX, le DLSS permet d'upscaler un rendu. Pour schématiser, une image en 1080p peut être “étirée” pour créer une image en 4K. Pour ça, Nvidia utilise l'intelligence artificielle et le deep learning pour combler les “trous” et donner un résultat cohérent. Le DLSS 2, sorti en 2020 avec les cartes GeForce RTX 30XX, améliore grandement ce procédé. Les artefacts et effets de flou qui pouvaient exister sont ainsi éliminés. Pour le joueur, cette technologie est une bénédiction, puisque cela permet de faire tourner un jeu 4K en consommant beaucoup moins de ressources.

Les choses se compliquent avec le DLSS 3, puisque cette version ne succède pas au DLSS 2. Il s'agit en effet d'une technologie très différente. Nvidia, certainement pour miser sur le nom DLSS qui fait maintenant écho auprès des joueurs, a choisi de l'appeler ainsi, ce qui peut créer la confusion, mais passons. Le but du DLSS 3 reste le même que celui du DLSS 2 : augmenter le nombre d'images par seconde en consommant le moins de ressources possible.

DLSS 3.0 Nvidia

Le DLSS 3 est une technologie de génération d'images qui a fait son entrée sur les RTX 40XX. Elle utilise l'IA pour créer une frame “fictive” entre deux générées par la carte graphique. Pour expliquer de la manière la plus simpliste possible : nous avons deux images existantes dans un jeu, et le DLSS 3 va en créer une entre les deux pour les relier. De fait, nous n'avons pas deux images, mais trois. Cela améliore drastiquement les performances ! Bien entendu, la génération d'images peut se coupler avec l'upscaling pour faire exploser le framerate tout en restant économe en énergie. Le deep learning de Nvidia permet également d'améliorer le rendu au fil des sessions.

Comme si les appellations n'étaient déjà assez confuses comme ça, le DLSS 3.5 n'est pas une amélioration du DLSS 3. C'est même une technologie qui fait tout autre chose ! Le DLSS 3.5 permet en effet d'améliorer le ray-tracing (la gestion dynamique de la lumière) avec de la ray-reconstruction. Utilisant une technique de denoising (supprimant automatiquement le grain que peut créer de la lumière), elle apporte des effets de lumière plus réalistes et beaucoup plus fins, tout en permettant d'économiser sur la puissance.

DLSS

Et le DLSS 4 ? Cette version, annoncée avec les RTX 5000, regroupe toutes les innovations susnommées, mais grandement améliorées. Plus encore, le DLSS 4 rajoute un élément de taille : le multi frame generation. En substance, cela fonctionne comme le DLSS 3, mais au lieu de générer une seule image, la carte (RTX 5000 obligatoirement) en produit trois. Concrétement, cela permet d'encore augmenter les performances tout en étant économe sur la puissance. Par exemple, Cyberpunk 2077 atteint les 243 i/s en 4K et path tracing avec le DLSS 4 activé, alorrs qu'il culmine à 27 i/s seulement lorsque le DLSS est désactivé.

Nvidia

Nvidia

🔎 Où retrouve-t-on le DLSS ?

Le DLSS étant une technologie propriétaire de Nvidia, vous ne serez pas surpris d’apprendre que celle-ci se trouve uniquement sur ses cartes graphiques GeForce RTX. Si vous possédez une carte graphique AMD ou Intel, il faudra donc vous contenter de leurs solutions respectives, comme le Intel Xess ou le FSR. Mais attention, toutes les cartes Nvidia ne font pas fonctionner tous les DLSS…

Le DLSS 4, la dernière version en date, est pris en charge part toutes les cartes depuis les RTX 20XX, mais avec un twist. Par exemple, le multi frame generation est exclusif aux RTX 50XX. Si vous avez encore une RTX 20XX, vous ne bénéficierez que de la technologie d'upscalling (DLSS 2) et du ray reconstruction (DLSS 3.5). Pour avoir la génération d'images (DLSS 3) il faut une RTX 40XX au minimum. Oui, c'est un peu compliqué, mais un tableau vaut mille mots :

DLSS

Sur consoles, pas de DLSS. Le marché est en effet largement dominé par AMD. Cependant, la PS5 Pro propose une alternative : le PSSR. Il s'agit d'un équivalent au DLSS 2, donc une technologie d'upscalling d'image. La Switch 2, qui serait propulsée par une puce Nvidia comme la première, pourrait toutefois acceuillir le DLSS.

RTX 4090
Crédit : Nvidia

💻 Comment activer le DLSS sur son PC ?

Le DLSS n’est pas une option à activer depuis le pilote de votre carte graphique Nvidia, mais plutôt directement au sein même d'un jeu. De fait, cela signifie que tous les jeux ne vous proposeront pas cette option depuis leurs paramètres, puisque tous ne sont pas compatibles. Il faudra donc plutôt chercher du côté des jeux récents, sortis ces 5 dernières années, pour espérer en profiter. À défaut, vous pourrez toujours vous reposer sur les mods qui viennent régulièrement ajouter le support DLSS à des titres plus anciens. Certains vieux jeux, comme Portal, ont aussi été remis au goût du jour pour servir de vitrine.

Pour activer le DLSS, il faudra donc vous rendre dans les paramètres graphiques de votre jeu favori. Une fois dedans, il suffira de cocher la case correspondante pour le mettre en route. Simple ! S'il n'apparaît pas, c'est que votre jeu ne le supporte pas. C'est en effet aux développeurs de le rendre compatible, et non du ressort de Nvidia qui ne fait que proposer la technologie. Par exemple, Starfield ne le proposait pas à sa sortie.

dlss cyberpunk

Dans la majorité des cas, vous aurez le choix entre plusieurs options d’upscaling : Qualité, Équilibré, Performance, Ultra Performance. Ces options permettent à votre carte graphique de déterminer quelle définition de base rendre avant que le DLSS n’applique l’upscaling. Pour faire simple, plus vous descendez vers l’Ultra Performance, plus la définition de l’image de base sera basse. Vous gagnerez donc grandement en fluidité, mais vous perdrez en qualité d'image. Concrétement, le visuel sera plus flou, voire bruité. À vous donc de déterminer le plus important pour maximiser votre expérience de jeu.

Mais attention, activer le DLSS dans les jeux ne peut que mettre en route le DLSS 1 ou 2, donc l'upscaling. En effet, le DLSS 3 proposant quelque chose de bien différent, il est possible de ne pas le trouver sous cette appelation dans les menus, puisqu'il est affiché sous la mention “génération d'images” ou “frame generation”. Si on prend l'exemple d'Alan Wake 2 ou de Cyberpunk 2077, la mention DLSS reste bien présente pour plus de clarté. Ce n'est pas le cas dans Dead Space Remake, par exemple.

Alan Wake 2

Et le DLSS 3.5 ? Là encore, il s'agit d'une autre option, cette fois liée au ray-tracing. Si on reprend l'exemple d'Alan Wake 2, il faut aller chercher dans la section ray-tracing pour l'activer. Là encore, la mention DLSS est présente, mais cela peut tout de même créer de la confusion. De fait, il faut rester vigilant ! Nul doute que beaucoup de joueurs ont activé le DLSS dans les options, mais se contentent de l'upscaling uniquement.

Alan Wake

Et le Path Tracing, c'est quoi ?

Puisqu'on parle des technologies de Nvidia, c'est aussi l'occasion de parler du Path Tracing. Le Path Tracing est disponible sur les Nvidia GeForce RTX 40XX et 50XX, mais reste pour l'instant limitée à une poignée de jeux, comme Cyberpunk 2077, Indiana Jones et le Cercle Ancien ou Alan Wake 2. Mais ça consiste en quoi ? Encore une fois, on va faire au plus simple. 

Le Path Traycing est tout simplement une amélioration drastique du ray-tracing. Pour rappel, cette technologie permet de gérer la lumière et ses reflets en temps réel afin de donner plus de crédibilité à l'image. Toutefois, la lumière du ray-tracing n'est pas réaliste, puisqu'elle se “contente” de deux rebonds avant de disparaître. Le path tracing, pour sa part, va plus loin puisque la lumière rebondit sur tous les objets qu'elle rencontre jusqu'à disparaître. Cela donne des reflets bluffants et des ombres presques palpables. A cela s'ajoute une meilleur gestion des effets de transparence.

Prenons un exemple récent : Alan Wake 2. Le jeu de Remedy exploite à merveille cette nouvelle technologie, on peut même dire que c'est sa vitrine parfaite !

Alan Walk 2
Alan Wake 2 avec le ray reconstruction (DLSS 3.5)
Alan Walk 2
Alan Wake 2 avec le path tracing. On voit une amélioration notable au niveau du reflet des roues de la voiture et du reflet des flaques

Cette technologie est visuellement impressionnante et donne réellement l'impression d'avoir un film sous les yeux. Cependant, elle a un énorme désavantage : elle est excessivement gourmande ! Même les RTX 4090 sont à la peine avec le Path Tracing activé. On peut le voir dans les visuels ci-dessus avec le compteur de FPS en haut à droite : nous atteigons 30 i/s en 4K avec le path tracing et le DLSS d'activé, alors que nous avons la carte la plus puissante du marché. Une technique révolutionnaire, donc, qui n'en est qu'à ses prémisses. Nul doute que Nvidia va miser dessus pour sa prochaine génération de RTX.

Indiana
Indiana Jones et le Cercle Ancien avec le path tracing

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