Droits TV Ligue 1 (football) : l’Elysée refuse d’éponger les dettes de Téléfoot
L'Elysée refuse de s'impliquer dans le dossier des droits TV de la Ligue 1 et les dettes de Mediapro, l'éditeur de la chaîne Téléfoot. La ligue française de foot, qui traverse une crise profonde, espérait pourtant une intervention de l'Etat Français.
Mediapro et sa chaîne Téléfoot plongent le football français dans une crise sans précédent. Le groupe télévisuel multinational refuse de s'acquitter de la totalité des droits TV de la Ligue 1 et demande une re-négociation des montants. En tout, le groupe sino-espagnol avait en effet accepté de payer chaque année 814 millions d'euros, entre 2020 et 2024, mais a refusé de payer le deuxième tranche des droits cette année – soit 172 millions d'euros.
Les clubs, dont l'équilibre financier dépend en grande partie de ces droits, et qui devaient recevoir dès samedi leur solde pour les droits, sont plongés dans un profond désarroi. La Ligue de Football Professionnel (LFP) va jusqu'à menacer Mediapro de rompre son contrat si “une issue favorable” n'était pas trouvée. La Ligue n'avait pas besoin de ce nouveau dossier. L'activité des clubs est en effet durement touchée par l'impact des mesures de lutte contre le coronavirus.
L'Elysée juge l'attitude de Mediapro “déplorable”
Et rien n'indique une amélioration prochaine : parmi les mesures annoncées par Emmanuel Macron jeudi 14 octobre, les rencontres programmées après 21 heures devront toutes se jouer à huit-clos. C'est donc dans ce contexte très tendu que les clubs attendaient une intervention de l'Elysée. Mais finalement le Palais indique qu'il restera en dehors du dossier.
« Nous n’allons pas intervenir auprès de Mediapro pour les aider à payer leurs dettes ou garantir les risques qu’ils ont pris dans le cadre d’un appel d’offres. Nous n’allons pas intervenir sur les droits télé », indique une source gouvernementale citée par Le Monde. Tout en jugeant l'attitude de Mediapro “déplorable” : ” Refuser de payer de manière unilatérale alors que l’on veut discuter, ce n’est pas acceptable ».
Du coup, les clubs s'en remettent à la LFP pour tenter de maintenir les clubs en vie. La LFP a ainsi souscrit un emprunt de 120 millions d'euros aurpès d'une banque étrangère, et devrait apporter les 50 millions d'euros restants sur ses fonds propres. Une chose est certaine, cela ne pourra pas durer indéfiniment.