Elon Musk dit avoir sauvé Twitter de la faillite, mais les bénéfices sont loin d’être au rendez-vous

Rien ne va pour Twitter depuis qu’Elon Musk en a repris les rênes en novembre 2022. Le magnat a publié hier un message qui se veut rassurant. Les mois qui viennent s’annoncent cependant agités pour la compagnie.

Les galères s’accumulent pour Twitter depuis qu’Elon Musk a racheté la plateforme pour la somme de 44 milliards $ l’année dernière. Alors qu’il avait insinué il y a quelques mois que le service courait à la faillite, l’homme d’affaires aux multiples passeports s’est fendu d’une publication qui devrait rassurer les membres de Twitter quant à l’avenir de la plateforme.

« Les trois derniers mois ont été extrêmement difficiles, car il a fallu sauver Twitter de la faillite, tout en remplissant des tâches essentielles pour Tesla et SpaceX […] Twitter a encore des défis à relever, mais la tendance est maintenant au retour à l’équilibre si nous continuons. Le soutien du public est très apprécié ! ». Comme souvent chez Me Musk, son message ne dit pas tout.

Twitter ne risque plus la faillite, mais il faut commencer à rembourser un énorme emprunt

Le président s’est en effet engagé à rembourser les premières échéances de la dette qu’il a contractée auprès d’un consortium de banques dès février 2023. Et pour réduire les coûts, Me Musk prend nombre de décisions contestables : licencier 50 % des employés de Twitter, remanier l’abonnement Twitter Blue, arrêter de payer le loyer de ses sièges sociaux et des prestataires de service, ou encore faire payer l’accès à l’API de la plateforme.

Twitter Blue ne compte que 300 000 abonnés dans le monde, et en toute logique, le réseau social est poursuivi en justice par ses créanciers. L’idée de restreindre l’accès à l’API ne rencontre pas un écho plus favorable, car si contestables que soient la personnalité et les décisions de son PDG, Twitter reste un outil de communication et d’échange essentiel pour nombre de chercheurs, de journalistes et d’activistes aux quatre coins du globe. Obliger ces gens à payer aurait, selon les experts, « un impact disproportionné sur les programmes les moins bien financés. L’accès aux données est un constituant fondamental pour la transparence ». En d’autres termes, la liberté d’expression et la société civile feraient les frais d’une telle décision.

Source : Ars Technica

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