Embarrassés, ces propriétaires de Tesla collent des stickers anti-Musk sur leurs voitures
Tesla, longtemps adulée pour ses voitures électriques novatrices, voit son image ternie aux États-Unis. Ce n’est pas la qualité des véhicules qui est en cause, mais bien la controverse autour de son PDG, Elon Musk, devenu un proche du président élu Donald Trump.
Les voitures électriques Tesla symbolisaient une révolution technologique et écologique. Pourtant, leur image se dégrade aux États-Unis, non pas à cause de leur performance, mais en raison des prises de position politiques d’Elon Musk. Depuis son soutien ouvert à Donald Trump et sa participation active à sa campagne, le PDG divise. Ce revirement choque de nombreux propriétaires, qui se sentent gênés de rouler avec un véhicule associé à une figure devenue si controversée.
Pour marquer leur désapprobation, certains propriétaires affichent leur mécontentement directement sur leurs voitures. Les ventes d’autocollants anti-Elon Musk, avec des slogans comme « Anti Elon Tesla Club » ou « J’ai acheté cette voiture avant qu’Elon ne devienne fou », explosent depuis l’élection présidentielle américaine. Matt Hiller, vendeur d’autocollants à Hawaï, rapporte une demande record : plusieurs centaines d’unités vendues chaque jour. Pour de nombreux conducteurs, ces stickers sont un moyen de rouler à nouveau sans renier leurs convictions.
Le soutien d'Elon Musk à Trump inquiète toute l’industrie automobile
Ce climat tendu ne concerne pas seulement Tesla. L’ensemble de l’industrie automobile s’inquiète des politiques annoncées par Donald Trump. Plusieurs grands constructeurs, regroupés dans l’Alliance pour l’Innovation Automobile, ont récemment adressé une lettre ouverte au président élu pour défendre le maintien des réglementations sur les véhicules électriques. Ils redoutent notamment la suppression du crédit d’impôt de 7 500 dollars pour les acheteurs américains, une aide cruciale pour rendre ces voitures accessibles. Les milliards investis ces dernières années dans cette transition pourraient être compromis.
Chez Tesla, les propriétaires de voitures électriques hésitent désormais à conserver leurs véhicules, malgré leurs qualités techniques. Des propriétaires en Californie, comme Pamela Perkins, envisagent de vendre leur VE en guise de protestation. Pendant ce temps, les analystes restent prudents quant aux répercussions sur les ventes de la société. La marque reste un acteur majeur, mais elle est confrontée à une concurrence croissante et au poids de l’image polarisante d’Elon Musk. Le futur gouvernement Trump, hostile aux véhicules électriques, pourrait encore fragiliser cette position en supprimant des aides essentielles pour le secteur.
Source : The Guardian