Emeutes en France : des pirates publient les données personnelles de 1100 magistrats

D'après des informations du Journal du Net, le groupe de pirates KromSec a publié des informations personnelles appartenant à plus de 1 100 employés du ministère de la Justice. L'institution a porté plainte pour recel d'informations, mais elle nie en revanche toute cyber-intrusion dans ses infrastructures.

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Crédits : 123RF

Après la plateforme français de demande de visas, c'est au tour du ministère de la Justice d'être pris pour cible par des pirates. En effet et selon des informations partagées par nos confrères du Journal du Net, le groupe d'hacktivistes KromSec vient de publier ce lundi 3 juillet 2023 sur un canal Telegram les données personnelles de milliers d'employés de l'institution.

On trouve dans cette liste des informations de 1 120 magistrats et salariés du ministère. Selon KromSec, cette campagne a été menée en réponses aux émeutes qui ébranlent la France depuis la mort du jeune Nahel lors d'un contrôle de police. “La suite des évènements en France déterminera si nous publions ou non les données”, avaient-ils averti dans un post Twitter la veille.

Les infos d'un millier de magistrats se retrouvent sur la toile

Le document compromettant est maintenant en ligne et contient notamment des noms avec des mails professionnels, des numéros de téléphone, des adresses postales, mais aussi des IBAN. Les coordonnées de plusieurs juges encore en activité sont donc dans la nature. Y figure notamment les données d'une ancienne magistrate membre de la Cour d'appel de Versailles, d'une juge du tribunal de Grande Instance de Paris ou encore d'un magistrat du TGI de Nanterre.

Selon les dires de KromSec, ces informations ont été extraites en exploitant une faille dans Drupal, un logiciel utilisé dans la gestion de sites web. De son côté, le ministère de la Justice assure n'avoir repéré aucune intrusion dans ses systèmes. Par ailleurs, l'institution précise que les données récupérées datent de plusieurs années. Pour cause, plusieurs noms cités sont d'anciens magistrats aujourd'hui à la retraite. Par ailleurs, le document partagé n'appartient pas au ministère.

Malgré tout, la Chancellerie a décidé de déposer plainte auprès du Parquet de Paris pour “recel d'informations”. Pour rappel, le ministère de la Justice a été victime d'une attaque par ransomware en janvier 2022. En 2016, une attaque DDOS avait paralysé le site officiel du ministère pendant plusieurs heures.

Source : JDN


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