Émissions de CO2 : une voiture pollue plus à 30 km/h qu’à 50 km/h d’après cette étude

Une étude menée par la Cerema, le centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement, affirme que les voitures polluent davantage à une vitesse moyenne de 30 km/h que de 50 km/h.

rapport cerema
Crédits : Pïxabay

Tandis qu'une récente étude vient de confirmer que les voitures électriques restent moins polluantes qu'une voiture diesel/essence, voilà une autre analyse qui pourrait contrarier les plans d'Anne Hidalgo, la maire de Paris. En effet, le CEREMA, le centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement vient de publier un nouveau rapport.

Il y est soutenu que les voitures polluent davantage lorsqu'elles roulent à une vitesse moyenne de 30 km/h plutôt qu'à 50 km/h. “Pour les véhicules légers comme pour les poids-lourds, les émissions sont importantes à très faible vitesse (jusqu'à 30 km/h environ)”, assure le rapport du CEREMA. Selon l'institution placé sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et solidaire, un véhicule évoluant à une vitesse moyenne de 30 km/h émet 195,6 grammes de CO2, contre 164,7 grammes à 30 km/h. Soit une augmentation de 18,9 %.

Selon le CEREMA, la vitesse moyenne la moins polluante est de 70 km/h concernant les émissions de particules fines, d'oxydes d'azote et dioxyde de carbone. À l'inverse, rouler aux alentours des 10 km/h se veut particulièrement polluant : “Les situations de congestion du trafic routier sont très pénalisantes du point de vue de la qualité de l'air”, assure l'institut.

À lire également : La Commission européenne veut se débarrasser des voitures diesel et essence d’ici 2035

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Crédits : Cerema

Des conclusions qui ne s'appliquent pas à la circulation en ville

Comme le font remarquer justement nos confrères du Figaro, la publication de cette étude survient alors que la mairie de Paris s'apprête à abaisser la vitesse maximale de circulation dans la capitale à 30 km/h. Néanmoins, plusieurs associations et organismes remettent en cause ces résultats, qui d'après eux ne s'appliquent pas à la circulation en milieu urbain.

Dans les trajets urbains, les automobilistes ne sont jamais à une vitesse moyenne. Ils accélèrent, décélèrent, s'arrêtent aux feux. Cette conclusion ne s'applique pas sur ces trajets”, fait remarquer Marie Cheron, responsable mobilité au sein de la fondation Nicolas Hulot, dans les colonnes du quotidien.

Le constat reste le même pour Fatoumata Koné, président de l'Agence parisienne du climat, qui garantit que cette étude n'influera pas sur les mesures de la municipalité de la capitale : “L'étude du CEREMA porte sur les vitesses moyennes. Or, en ville notamment à Paris, on passe son temps à accélérer puis à freiner. La baisse de la vitesse à Paris n'est pas mise en place pour des questions de lutte contre la pollution de l'air, mais pour répondre à des enjeux de sécurité routière tels que réduire les accidents et protéger les piétons ainsi que répondre aux enjeux de pollution sonore”, précise-t-elle au Figaro.

Source : Le Figaro


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