Emmanuel Macron veut démanteler Facebook, WhatsApp et Instagram

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le Point, Emmanuel Macron a exprimé son souhait de voir le démantèlement de groupe tels que Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp). Il remet en cause l’anonymat sur Internet, pourtant défendu par l’actuel secrétaire d’Etat au numérique, prône la souveraineté numérique.

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Crédit : Unsplash

Emmanuel Macron, candidat pour un second mandat à la présidence de la France, a accordé un long entretien à l’hebdomadaire Le Point. Un article fleuve où il exprime ses idées face aux récents événements nationaux et internationaux et où il défend non seulement une partie de son bilan mais aussi son programme. Dans cet interview, une place a été laissée aux questions numériques. Et Emmanuel Macron n’a pas hésité à pointer du doigt les réseaux sociaux.

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Selon lui, les réseaux sociaux contribuent largement à la diffusion des fausses informations et à une certaine forme de violence. « On peut [y] tuer des réputations, propager des fausses nouvelles, pousser des gens aux suicides », estime-t-il. Deux causes sont citées par le Président. D’abord, il pointe du doigt d’une part l’anonymat qui protège les auteurs de ses méfaits, alors que le principe est défendu par Cédric O, son actuel secrétaire d’Etat au Numérique.

Emmanuel Macron souhaite aussi la séparation de Facebook, Instagram et WhatsApp

Ensuite, il accuse les dirigeants de ses réseaux sociaux et leurs visions ultra libérales qui les poussent à être omniprésents. Pour se défendre et se protéger, Emmanuel Macron évoque une solution : « Il ne faut pas hésiter à envisager le démantèlement de ceux qui sont en situation de monopole ». Il ne cite pas nommément Meta, le groupe de Mark Zuckerberg, mais la référence est évidente. Car Meta est accusé en Europe et outre-Atlantique d’abus de position dominante après le rachat de WhatsApp et Instagram. Les Etats-Unis souhaitent aussi que Meta cède ses deux applications.

Il déplore le fait qu’aucun réseau social d’envergure est Français ou Européen. Que ce soit Twitter, Facebook, Instagram ou TikTok, ils sont Américains ou Chinois. Dans cette interview, le candidat réaffirme donc son intention d’apporter à la France les moyens d'acquérir sa souveraineté numérique, que ce soit dans les domaines des applications mobiles, du cloud, de la cybersécurité ou encore de la réalité virtuelle (et du metaverse). Un projet dont il ne verra pas les fruits en tant que président, même s’il est élu le 24 avril 2022 : il faudra 10 ans avant que cela puisse aboutir.

Source : Le Point

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