Enchères 5G : pour Xavier Niel, elles vont “détruire” Free et Bouygues Telecom
Les enchères pour l'obtention des fréquences 5G auront lieu dans quelques semaines. Et après Bouygues Telecom, c'est au tour de Free de s'inquiéter de ce processus. Selon Xavier Niel, celui-ci avantage nettement Orange et SFR, qui ont une capacité de financement bien supérieure à celle de leurs concurrents.
Xavier Niel a profité de la présentation des résultats d'Iliad du second trimestre 2019 pour pousser un coup de gueule contre les modalités d'acquisition des fréquences 5G mises en place par l'Arcep. Selon lui, les règles fixées pour le processus d'enchères avantagent largement les deux gros plus acteurs du marché, à savoir Orange et SFR, au détriment des deux autres. “Le processus de l'Arcep a été conçu pour nous détruire, Free ainsi que Bouygues Telecom”, estime même le fondateur d'Iliad, cité par Les Échos.
Free et Bouygues Telecom désavantagés par rapport à Orange et SFR
“On est en train de refaire les bêtises de la 3G”, ajoute-t-il. Il rejoint ainsi la position de Bouygues Telecom, qui avait déjà exprimé ses inquiétudes par l'intermédiaire de son secrétaire général Didier Casas il y a quelques jours. Les deux opérateurs craignent de ne pas faire le poids face à Orange et SFR financièrement, qui pourront s'adjuger bien plus de bandes de fréquences et offrir des débits potentiellement bien plus élevés à leurs clients.
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Dans le système prévu actuellement, chaque opérateur est garantit de repartir avec un bloc de 40 MHz sur la plage 3490-3800 MHz. Ensuite, des tranches de 10 MHz sont mises aux enchères, et c'est alors le plus offrant qui l'emporte. Thomas Reynaud, Directeur Général d'Iliad, considère que chaque opérateur devrait au moins avoir droit à 60 MHz minimum pour proposer un réseau de qualité. Le processus d'enchère inquiète également l'UFC-Que Choisir, qui craint de larges disparités entre les fournisseurs.
Source : Les Échos