Enfin une batterie de voiture électrique qui se recharge en quelques minutes !

Des chercheurs de l'Université Harvard ont développé une batterie solide capable de se recharger en seulement 10 minutes. De plus, cette percée dans le domaine des batteries promet d'améliorer considérablement l'autonomie des véhicules électriques.

batterie solide projet
Source : 123rf

L'innovation dans les technologies de batterie est un des éléments les plus développés dans le monde des véhicules électriques. Récemment, des progrès significatifs ont été faits dans le développement de modèles plus économiques et durables. Par exemple, l'Europe a vu naître des batteries au sodium, une innovation qui pourrait réduire les coûts et augmenter l'accessibilité des véhicules électriques.

Dans ce contexte, Toyota a récemment annoncé une percée majeure avec une batterie solide. L’entreprise parle d’une autonomie incroyable de 1 200 km et d’une recharge en moins de 10 minutes. Cependant, malgré ces promesses alléchantes pour la fin de la décennie, c’est une découverte récente de l'Université Harvard qui pourrait bien avoir résolu l'équation des batteries du futur dès à présent.

Harvard vient d’inventer une batterie solide qui se recharge en 10 minutes

L'équipe de la Harvard John A. Paulson School of Engineering and Applied Sciences (SEAS) a mis au point une batterie solide au lithium métallique. Elle peut être chargée et déchargée au moins 6 000 fois. Elle surpasse ainsi les performances des cellules de batterie actuelles qui ont une durée de vie comprise entre 500 et 1 500 cycles. Xin Li, professeur associé en science des matériaux à SEAS, souligne que ces batteries sont considérées comme le Saint Graal en raison de leur capacité dix fois supérieure aux batteries disponibles sur le marché et de leur potentiel à augmenter significativement la distance de conduite des véhicules électriques.

Une des grandes difficultés dans la création de batteries solides est d'éviter la formation de petites structures métalliques pointues appelées dendrites. Celles-ci se développent sur l'anode de la batterie (la partie qui libère les électrons) pendant les cycles de recharge. Elles ressemblent à de minuscules branches ou racines et peuvent finir par percer la barrière qui sépare l'anode de la cathode (la partie qui reçoit les électrons). Ce problème est grave, car il peut causer des courts-circuits et même rendre la batterie dangereuse. Pour surmonter ce problème, les chercheurs de Harvard ont utilisé des particules de silicium dans l'anode pour limiter cette croissance indésirable et assurer un chargement uniforme.

Cette innovation permet à la batterie de se recharger très rapidement, en environ 10 minutes, tout en empêchant les dendrites de compromettre sa sécurité et son efficacité. Le prototype développé, de la taille d'un timbre-poste, a montré qu'il pouvait conserver 80 % de sa capacité même après 6 000 cycles de recharge, un résultat impressionnant comparé aux batteries actuelles.

Source : Nature Material

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