Essai BMW iX : un SUV électrique qui a tout d’un concept-car
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34.99€
- Un air de concept car pour le BMW iX
- Le développement durable pour maître-mot
- BMW iX, une plateforme inédite
- À bord du BMW iX, un salon néo rétro
- BMW iX, une vitrine technologique
- Deux moteurs électriques pour le BMW iX
- Deux capacités de batterie et jusqu'à 630 d’autonomie
- Au volant du BMW iX
- Les équipements de série et le prix du BMW iX
- Commentaires
Grand frère du BMW iX3, le BMW iX inaugure la nouvelle génération de véhicules électriques du constructeur de Munich. Alors que son look de concept-car ne passe pas inaperçu, saura-t-il pour autant séduire les amateurs de SUV électriques et les clients de la marque ?
Actualité très chargée sur le front de la voiture électrique chez BMW. En effet, les dernières semaines ont été marquées par la commercialisation de non pas un, mais de deux modèles à batterie. Deux véhicules qui partagent leur motorisation sans émission, mais qui s'opposent dans leur forme comme dans leur conception. Les clients de la marque qui souhaiteront sauter le pas de l'électrique auront le choix entre deux form-factors : d'une part la BMW i4, une berline basée sur la même plate-forme que la Série 4 Gran Coupé, et d'autre part le BMW iX que nous avons pu essayer dans la version xDrive 50 à l'occasion d'un essai de plus de 300 kilomètres.
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Un air de concept car pour le BMW iX
Contrairement à la BMW i4, le BMW iX est un pur SUV. De par ses dimensions, il rappelle bien évidemment le BMW X5. Ce dernier compte parmi les modèles les plus populaires de la marque, surtout depuis le lancement de sa déclinaison hybride rechargeable. C’est peut-être ceux qui seront les premiers intéressés par cet imposant véhicule de près de 5 mètres. Mais la comparaison s'arrête bel et bien là comme l'atteste un design qui, une fois de plus, sera probablement bien loin de faire l'unanimité.
S'inspirant du concept BMW Vision i Next qu'on avait pu découvrir lors de l'édition 2018 du CES de Las Vegas, le BMW iX a pour ambition de bouleverser les codes de la marque. Ce faisant, il devient également le nouvel étendard technologique en lieu et place de la Série 7. Ce qui s’est d’ailleurs confirmé lors du CES de Las Vegas début janvier. En effet, lors du célèbre salon dédié à l’électronique grand public, BMW a fait sensation avec un BMW iX Flow conçu en partenariat avec E Ink. Habillé d’un covering renfermant de l’encre électronique, il est capable de changer de couleur à volonté.
Mais retour à la version de série du BMW iX qui est désormais disponible. Celle-ci arbore un look étonnant et clairement différenciant. D’ailleurs, on croirait presque être devant un concept-car qui a finalement été homologué. Imposant, le SUV électrique arbore des surfaces lisses qui témoignent de l'important travail qui a été réalisé sur l'aérodynamique. Une conception qui se traduit d'ailleurs très concrètement par un Cx de 0,25, c'est à dire un faible taux de résistance à l'air afin de maximiser l’efficience. Et à la clé, un nouveau record sur le segment qui ne sera pas de trop pour aider ce gros bébé de plus de 2,5 tonnes à rouler à vive allure sur l'autoroute. À propos de dimensions, le BMW iX affiche des mensurations proches de celles du BMW X5 avec 4,95 m de long (soit 31 mm de plus), 1,97 m de large (37 mm de plus) et 1,70 m de haut (50 mm de moins que le BMW X5).
Le développement durable pour maître-mot
Et comme le BMW iX3 que nous avions pu essayer début 2021, ou encore la BMW i4 qui arrive au même moment en concession, le constructeur insiste sur le développement durable au-delà de la simple absence d’émissions à l’échappement, c’est-à-dire tout au long de la conception et de la fabrication. Par exemple, dès les premières étapes de sa fabrication, le BMW iX utilise jusqu'à 50% d'aluminium secondaire, 20% de thermoplastique recyclé, ou encore 60 kg de plastique recyclé. Le tout étant bien entendu associé à de l’acier haute résistance, mais aussi à des plastiques renforcés avec des fibres de carbone au niveau de la base du châssis et des montants pour renforcer la structure et gagner cinq petits kilos. De quoi flatter les amateurs de matériaux haut de gamme qui pourront voir le carbone en montant à bord du BMW iX.
À cela s’ajoute l'absence d'aimants au niveau des moteurs électriques. Une autre particularité qui se traduit concrètement par l'absence de matériaux à base de terres rares. Le tout avec une traçabilité des matières premières qui sont contrôlées et certifiées si l'on en croit les informations fournies par le constructeur.
BMW iX, une plateforme inédite
À l'avant du BMW iX, c'est forcément l'imposante double calandre si chère à la marque qui attire l’œil. Imposante avec son design vertical fermé, elle conserve bien entendu le fameux double haricot géant qui a tant fait parler de lui lorsqu'il avait été dévoilé. Ce dernier abrite capteurs et caméras, tout en affichant une caractéristique étonnante : son revêtement en polyuréthane réduit la sensibilité de la calandre aux dommages. Mais plus étonnant encore, elle bénéficie d'un effet autocicatrisant en 24 heures à température ambiante, ou en 5 minutes seulement en appliquant de l'air chaud, par exemple en utilisant un sèche-cheveux.
La calandre du BMW iX est encadrée de phares au profil relativement fin, qui confèrent une personnalité encore plus moderne au SUV électrique, tout en restant dans la pure tradition de la marque. Autre curiosité amusante sur le capot nervuré, le logo de la marque dissimule en fait une trappe d'accès au réservoir du liquide lave-glace. Celui-ci est directement pulvérisé par les balais d'essuie-glace chauffants plutôt que par les traditionnelles buses qui prennent habituellement place sur le capot.
Il faut dire qu’à l'instar de la Mercedes EQS par exemple, il est impossible de lever le capot du BMW iX pour voir ce qu'il cache. Une restriction imposée par l'équipement haute tension, mais qui veut encore et surtout dire qu'il faudra faire une croix sur un éventuel Frunk, ce petit coffre avant si pratique qui équipe les Ford Mustang Mach-E et autres Tesla Model X par exemple.
Si le profil est lui aussi marqué par les surfaces lisses, mais encore et surtout par les imposants passages de roues qui peuvent accueillir des jantes jusqu’à 22 pouces, la partie arrière est en revanche très épurée. Le bouclier adopte un design moderne là encore, tandis que les feux horizontaux tout en finesse ajoutent au style caractéristique du BMW iX.
À bord du BMW iX, un salon néo rétro
La nouvelle plateforme sur laquelle est basé le BMW iX permet d’offrir une excellente habitabilité. Rien de plus normal pour un véhicule de près de 5 mètres de long, mais l’absence de tunnel aux places arrière (qui bénéficient des sièges chauffants) et le plancher plat aux places avant renforcent encore la sensation d’espace. Les rangements sont nombreux, notamment au niveau des contre-portes, mais aussi sous la console centrale. Cette dernière accueille un chargeur QI sans fil et deux ports USB-C à côté d’une prise 12 V. En revanche la boîte à gants est étroite. Dans notre version d’essai, l’ambiance est néo rétro avec des textiles en microfibres qui habillent les contre-portes, la planche de bord ou encore les sièges qui arborent des motifs très seventies.
Il est clair que BMW a poussé tous les curseurs du design à fond dans l’habitacle du BMW iX. Et c’est plutôt réussi et dépaysant. Là encore, le maître-mot est “épuré”, et les boutons sont assez peu nombreux sans pour autant confronter l’utilisateur à une interface tactile malheureuse comme c’est devenu la norme chez certains constructeurs. Le grand volant hexagonal détonne devant le grand écran BMW Curved Display qui semble posé sur la planche de bord, tandis que les haut-parleurs disparaissent dans les portières. Ce concept que le constructeur qualifie de Shy Tech est contrebalancé par certains détails qui ne seront pas du goût de tout le monde. En effet, il est clair que BMW ravira ses plus fidèles clients en conservant la bonne vieille molette. Mais cette dernière, tout comme les commandes de réglage des sièges qui prennent place au niveau des portières (merci Mercedes), arbore une finition cristal qu’on croirait sortie du film Logan's Run pour ceux qui s’en souviennent encore. Qu’on se rassure, cette finition Clear & Bold est proposée en option, on pourra donc s’en passer.
Mais dans ce cas, on perd une autre particularité du BMW iX. En effet, alors que Mazda avec la MX-30 a fait le choix du liège pour habiller certains éléments de sa première voiture électrique, BMW a opté pour une élégante surface en bois au niveau de la console centrale. Celle-ci accueille des boutons à retour de force qui sont parfaitement intégrés dans l’esprit Shy Tech une fois de plus. Et pour le coup, c’est plutôt réussi. À un détail près : le système audio Bowers & Wilkins peut disposer de 36 haut-parleurs (vous avez bien lu, comme dans une salle de cinéma Dolby Atmos) qui sont tous parfaitement dissimulés ou presque, avec une dernière enceinte qui est un peu trop visible sur le dessus du tableau de bord.
On l’a dit plus haut, l’espace au niveau des places arrière est généreux, mais cette sensation est encore renforcée par l’étonnant Sky Lounge. D’une surface de 2 m2 environ, ce toit panoramique en verre peut changer d’apparence en appuyant sur un bouton situé à proximité du rétroviseur intérieur. Un courant électrique le parcourt pour opacifier le verre à l’instar d’un rideau occultant, tout en conservant la luminosité dans l’habitacle. Comptez 3 350 euros pour cette option.
Les passagers qui sont assis à l’arrière peuvent régler la climatisation à leur guise ou activer les sièges chauffants grâce aux commandes dédiées qui prennent place à l’arrière de la console centrale. Des ports USB Type-C sont également présents qui ont la particularité d’être intégrés dans le dossier du siège avant.
Enfin, malgré ses dimensions, le BMW iX doit se contenter d’un coffre de 500 litres. Il bénéficie tout de même d’un double fond qui viendra accueillir le câble de recharge T2, mais la Tesla Model Y fait par exemple beaucoup mieux avec plus de 850 litres. Enfin, la banquette arrière est rabattable en trois parties afin de bénéficier d’un plancher quasiment plat.
BMW iX, une vitrine technologique
Comme on l’a vu plus haut, le BMW iX inaugure de nouvelles technologies telles que la calandre autocicatrisante, le toit panoramique Sky Lounge, ou encore le BMW Curved Display. Orienté vers le conducteur comme c’est la tendance aujourd’hui, il se compose d’un écran central de 14,9 pouces qui adopte une interface revue qui est extrêmement pratique. La page d’accueil se compose ainsi de plusieurs panneaux afin de garder un œil sur les applications les plus utilisées : le GPS, la musique, le smartphone, etc. La présentation est claire et la navigation fluide. Et malgré la grande richesse de fonctionnalités, il est aisé de s’y retrouver.
L’intégration d’Apple CarPlay est là aussi très réussie en utilisant toute la surface de l’écran d’info-divertissement. Une habitude chez BMW, mais nous avons d’abord dû nous y reprendre à plusieurs reprises avant de pouvoir connecter un iPhone 13 Pro via le Bluetooth. Une fois la connexion établie, CarPlay est disponible sans fil et le BMW iX propose une intégration bien plus poussée que tous les véhicules disponibles aujourd’hui. En effet, CarPlay n’est plus seulement cantonné au système d’info-divertissement, mais il est aussi possible d’afficher des informations sur l’écran de 12,3 pouces qui est dédié à l’instrumentation. Le conducteur qui préfère utiliser Plans d’Apple a ainsi la possibilité de visualiser la carte directement derrière le volant. De plus, le bouton de raccourci sur le volant permet d’invoquer l’assistant vocal Siri. Toutefois, ce dernier est cantonné aux applications qui sont installées sur le smartphone. Il ne peut donc pas commander certaines fonctionnalités de la voiture comme peut le faire l’assistant embarqué « Dis BMW » de la marque.
Et comme les produits mobiles d’Apple, le BMW iX est doté de la technologie UWB (Ultra Wide Band). Associée à la clé numérique BMW Digital Key Plus, vous pouvez abandonner la clé physique pour ne plus utiliser que votre smartphone. Une fonctionnalité bien connue des propriétaires de Tesla, et qui devient indispensable pour qui l’a déjà utilisée au quotidien. En approchant à trois mètres du véhicule, le BMW iX lance l’éclairage d’accueil avant de se déverrouiller automatiquement lorsque la clef ou le smartphone se trouve à 1,5 mètre. Dans le même temps, les paramètres personnels du conducteur sont appliqués.
Mais retour sur le système embarqué du BMW iX. Si l’interface du GPS de la voiture est plutôt austère, il peut s’appuyer sur la réalité augmentée pour faciliter la navigation. Et en l’état, il faudra vraiment le faire exprès pour se perdre au volant du BMW iX. En effet, sur notre version d’essai, un changement de direction est clairement indiqué sur l’écran d’info-divertissement dont l’interface va se scinder en deux pour afficher la carte sur la partie de droite, et la vidéo de la caméra avant sur laquelle apparaissent des flèches pour un guidage précis. Mais comme l’œil humain, la caméra peut parfois être éblouie par le soleil qui brille directement en face de la voiture. Dans ce cas, le fait que la carte reste affichée sur la partie droite de l’écran est bien utile comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.
Dans le courant de l’année, le BMW iX aura droit pour la première fois sur une voiture de série, à une connexion 5G embarquée via son eSIM. La voiture aura ainsi un accès rapide au Cloud, notamment pour apprendre la navigation basée sur les habitudes du conducteur, proposer des fonctions à la demande et offrir des mises à jour OTA (Over The Air), c’est-à-dire à distance, sans passer en concession comme peut le faire Tesla.
Contrairement au constructeur californien, BMW ne propose toujours pas de surveiller la voiture à distance à l’aide des différentes caméras extérieures de la voiture. En revanche, il est possible de visualiser l’intérieur du BMW iX à distance depuis un smartphone à l’aide de la caméra intérieure. Un système certes moins pratique que le mode Sentinelle de Tesla, mais qui répond aux règles en matière d’enregistrement vidéo sur la voie publique.
Il est bien entendu possible de personnaliser l’instrumentation du BMW iX afin notamment d’afficher la navigation au centre de l’écran, alors que le compteur de vitesse se trouve sur la partie gauche et le compteur de puissance sur la partie droite. Enfin, cerise sur le gâteau, l’affichage tête haute se bonifie encore alors que BMW comptait déjà parmi les meilleurs en la matière. Celui du BMW iX se suffit d’ailleurs à lui-même, à tel point que le conducteur peut ne s’appuyer que sur lui, même sur les échangeurs les plus complexes. Placé directement dans le champ de vision, l’affichage tête haute en couleur profite d’une définition adaptée pour offrir moult informations. Bref, voilà une option hautement recommandable.
Par ailleurs, le système Bowers & Wilkins ravira les amateurs d’audio. Le rendu est équilibré et la puissance est au rendez-vous sans aucune distorsion. On retrouve aussi les commandes gestuelles. On peut ainsi passer au morceau suivant ou précédent en faisant un geste du pouce, ou régler le niveau du volume en dessinant un cercle en l’air du bout du doigt.
Enfin, le BMW iX profitera prochainement de l’assistant de manœuvre en plus de l’assistant de manœuvre de stationnement que nous avions pu découvrir sur la BMW M 850i. Celui-ci est capable d’enregistrer les dix dernières manœuvres sur une distance de 200 mètres en s’appuyant sur la caméra de la voiture. Pour rassurer le conducteur, la trajectoire à parcourir sera affichée sur l’écran d’info-divertissement sur le même principe que la réalité augmentée.
Deux moteurs électriques pour le BMW iX
Dès son lancement en novembre dernier, le BMW iX a été proposé en quatre roues motrices avec un moteur sur chaque essieu. Le BMW iX xDrive 40 affiche une puissance de 240 kW (326 ch) avec un couple de 630 Nm, et une accélération de 0 à 100 km/h en 6,1 secondes. De son côté, le BMW iX xDrive 50 est plus musclé avec 385 kW (soit 523 ch) pour 765 Nm de couple. De quoi offrir une accélération de 0 à 100 km/h en 4,6 secondes. Les deux modèles sont bridés électroniquement à 200 km/h.
Comme on l’a vu plus haut, le moteur synchrone à rotor bobiné du BMW iX repose sur la technologie ESM. L’absence d’aimants permet de faire l’impasse sur les matériaux à base de terres rares. Ce moteur de cinquième génération équipe également la berline BMW i4 qui a elle aussi été lancée en novembre dernier. Offrant un rendement élevé de 93 %, celui-ci est censé pouvoir répéter les accélérations à la demande sans jamais s’essouffler.
Enfin, BMW a profité du CES 2022 à Las Vegas pour officialiser le BMW iX M60. Encore plus puissant, celui-ci est toujours équipé de deux moteurs, mais avec une puissance cumulée de 455 kW, soit 619 ch. Le couple passe cette fois à 1000 Nm et le 0 à 100 km/h est annoncé en 3,8 secondes. La vitesse maximale est encore bridée électroniquement, mais cette fois à 250 km/h.
Deux capacités de batterie et jusqu'à 630 d’autonomie
Tout comme les moteurs, la batterie du BMW iX est de cinquième génération. Elle bénéficie d’une conception modulaire et profite de la toute nouvelle plateforme sur laquelle est basée le SUV, contrairement à la berline BMW i4 qui utilise la même base que la BMW Série 4 Gran Coupé. Le pack est ainsi plus généreux avec une hauteur de 140 mm et deux capacités. D’une part 76,6 kWh pour le BMW iX xDrive 40, dont 71 kWh utiles, et 111,5 kWh pour le BMW iX xDrive 50 dont 105,2 kWh utiles. Les deux versions promettent respectivement jusqu’à 425 km et 630 km d’autonomie sur une seule charge. De son côté, le BMW iX M60 embarque la même batterie que le BMW iX xDrive 50, mais avec une autonomie annoncée de 566 km.
La recharge de 10 à 80 % demande une trentaine de minutes sur une borne de recharge rapide avec une puissance de charge maximale théorique de 200 kW. Le chargeur embarqué affiche pour sa part une puissance admissible de 11 kW.
Au volant du BMW iX
L’intérieur du BMW iX s’apparente à un véritable salon au design soigné, et le confort est au rendez-vous. L’assise est agréable, les repose-coudes à bonne hauteur et tout est facilement accessible. Les bruits aérodynamiques sont très bien filtrés jusqu’à 130 km/h, et pour l’anecdote, les amateurs pourront profiter de sons artificiels qui ont été conçus par le compositeur oscarisé Hans Zimmer. Bien entendu il est aussi possible de les désactiver.
La visibilité arrière est limitée, ce qui n’est finalement pas si gênant que ça grâce aux nombreux capteurs qui équipent le BMW iX et à la vue à 360 degrés. À ce titre, les caméras ne sont pas de trop pour manœuvrer sans crainte dans les places étroites, d’autant qu’elles affichent une définition élevée.
Dès les premiers tours de roue, le BMW iX étonne par sa facilité, notamment à basse vitesse. Il faut dire que les manœuvres sont aisées grâce aux roues arrière directrices. Plusieurs modes de conduite sont proposés qui modifient le comportement du véhicule, mais également le style de l’affichage sur les écrans. En revanche, contrairement à Mercedes, BMW ne propose pas de palettes au volant afin de contrôler le niveau de la récupération d’énergie au freinage. Tout passe donc par l’écran d’info-divertissement et quatre modes sont disponibles (faible, moyen, élevé ou adaptatif en fonction des conditions). Un mode B est également disponible qui autorise la conduite à une pédale en levant simplement le pied de l’accélérateur pour ralentir le BMW iX.
Les accélérations sont puissantes, y compris lorsque le mode éco est activé. Le mode Sport Boost permet de mettre un coup de pied aux fesses, mais sans non plus être trop violent comme cela peut être le cas chez Tesla par exemple. Un bon point pour les passagers qui profitent en outre de la suspension pneumatique de série. Forcément, les dépassements et l’insertion dans la circulation sont aisés malgré le gabarit de pachyderme, et le roulis est contenu quand on s’autorise un rythme plus soutenu sur le réseau secondaire. Là encore, le BMW iX profite de ses roues arrière directrices qui garantissent la stabilité en courbe.
Les aides à la conduite sont efficaces pour déléguer les commandes au BMW iX dans les embouteillages par exemple, ou pour assister le conducteur sur autoroute. À ce titre, l’aide au maintien de voie s’est montrée très efficace et rassurante lors de notre essai sous une pluie battante, avec parfois des conditions de visibilité très difficiles sur autoroute. À notre que contrairement à l’Auto Pilot de Tesla, le régulateur de vitesse adaptatif et l’aide au maintien de file se réactivent automatiquement après avoir changé de voie en activant le clignotant.
Côté consommation, nous avons relevé une moyenne de 28,3 kWh/100 km sur notre parcours de 360 km. Une valeur élevée qui s’explique par une majorité d’autoroutes à 130 km/h, et des conditions météo peu propices avec de grosses averses, et des températures comprises entre 5 et 6 degrés. Côté recharge, nous n’avons pas pu dépasser un pic de puissance de 160 kW pendant quelques minutes sur une borne Ionity.
Les équipements de série et le prix du BMW iX
Une fois n’est pas coutume, BMW ne propose aucune finition pour le BMW iX. Le SUV est uniquement proposé avec un pack sport et de très nombreuses options comme c’est souvent la norme chez les constructeurs allemands.
Quoiqu’il en soit, le SUV électrique propose de nombreux équipements de série dont :
- Le BMW Live Cockpit Navigation Plus avec l’instrumentation numérique de 12,3 pouces et l’écran central d’info-divertissement de 14,9 pouces
- La calandre verticale fermée et régénérative
- La structure allégée en aluminium avec l’habitacle en fibre de carbone
- Le câble de recharge T2 pour la recharge publique et le câble BMW Flexible Charger Mode 2 pour la charge sur une prise domestique
- la climatisation automatique 3 zones
- les jantes de 20 pouces
- Le volant Sport gainé cuir
- L’éclairage d'accueil
- La planche de bord en similicuir Sensatec et la sellerie tissu/Sensatec Schwarz
- Le Drive Assist
- Le Park Assist (avec caméra de recul)
- Les sons BMW Iconic Sounds Electric
Par ailleurs, la version de base du BMW iX est affichée au même prix que le BMW X5 PHEV qui représente le gros des ventes de la marque. Comptez 86 250 euros pour le BMW iX xDrive 40, et 103 500 euros pour le BMW iX xDrive 50. Des tarifs auxquels pourront encore s’ajouter des options et autres packs. Quant au BMW iX M 60 qui vient tout juste d’être annoncé, il faudra débourser au minimum 132 000 euros pour en prendre le volant à partir du mois de juin prochain.
En face, le Mercedes EQC est plus petit tout en promettant une autonomie équivalente à partir de 81 800 euros. C’est finalement une fois de plus vers Tesla qu’il faut se tourner avec le Model X qui devrait revenir en version Plaid à partir de 109 900 euros à la fin de l’année. Plus puissant, le SUV américain ne propose que de rares options (peinture, jantes, couleur de l’intérieur) et est disponible dans plusieurs configurations de 5, 6 ou 7 places. Et si la finition de la précédente génération de la Tesla Model X est clairement en retrait face au BMW iX, il bénéficie de l’excellent planificateur et surtout du réseau de Superchargeurs à la fiabilité éprouvée.
Après le BMW iX3, BMW continue sur sa lancée en proposant un nouveau SUV électrique encore plus innovant. Certes son look atypique, ses dimensions imposantes et son énorme calandre ne plairont pas à tout le monde. Mais les performances sont au rendez-vous et le confort à bord permet d’envisager sereinement de longs voyages. A condition de disposer d’un réseau de recharge suffisamment dense et fiable, la consommation étant relativement élevée sur autoroute. Reste que pour les amateurs de SUV, le BMW iX est une proposition intéressante face à un BMW X5 Hybride qui semble déjà daté. Les autres pourront aller voir du côté de la nouvelle BMW i4 qui a été lancée en même temps que le BMW iX, et qui s’impose comme une concurrente très séduisante face à l’incontournable Model 3.
- Les technologies
- La présentation et le confort de l’habitacle
- Les performances
- Le système audio Bowers & Wilkins
- Le poids
- La consommation élevée sur autoroute
- Le volume du coffre eut égard aux dimensions du véhicule