Essai Hyundai Ioniq 6 : une berline électrique hyper convaincante
Après l'étonnant SUV électrique Ioniq 5, Hyundai s'attaque cette fois au segment de la berline électrique. Au programme un design qui ne laissera personne indiffèrent, et qui permet à la Hyundai Ioniq 6 d'afficher une autonomie record pour la marque.
- Hyundai Ioniq 6, un design qui tranche
- De la place à revendre à bord de la Huyndai Ioniq 6
- Des technologies de pointe dans la Huyndai Ioniq 6
- Une seule batterie et deux versions de la Huyndai Ioniq 6
- Des aides à la conduite pour la Huyndai Ioniq 6
- L'application Hyundai Bluelink
- Au volant de la Huyndai Ioniq 6
- Commentaires
Alors que le marché de l'automobile est à la peine, Hyundai déjoue tous les pronostics en se hissant au troisième rang mondial l'an dernier. Le constructeur, qui affiche une croissance de 4,1 % avec 47 106 immatriculations, voit sa part de marché augmenter année après année, y compris en France. Un marché sur lequel Hyundai est désormais la huitième marque généraliste et la troisième marque importée. Suivant la marche forcée de l'industrie vers l'électrification, 20 % de ses ventes sont désormais réalisées par des voitures 100 % électriques avec les Hyundai Kona Electric, Hyundai Nexo (à hydrogène) et autres Hyundai Ioniq 5. Mais alors que les SUV ont le vent en poupe, Hyundai change cette fois son fusil d'épaule pour s'attaquer au segment de la berline électrique avec la Hyundai Ioniq 6.
Hyundai Ioniq 6, un design qui tranche
C'est en mars 2020 au salon de Genève que Hyundai a dévoilé le concept Prophecy, qui laissait présager les lignes de cette future Huyndai Ioniq 6. Un superbe Streamliner électrifié inspiré du mouvement artistique des années 30 qui misait déjà énormément sur l'aérodynamique. D'après Simon Loasby, le directeur du design de la marque, plusieurs modèles ont servi d'inspiration à la ligne de la nouvelle voiture : la Stout Scarab de 1947, la Phantom Corsair et la Saab Ursaab. Pour notre part, on ajoutera volontiers à la liste l'EV1 qui fut le tout premier véhicule électrique de General Motors à la fin des années 90.
Des véhicules qui mettaient en avant la symétrie et la simplicité des lignes avec des formes profilées qui favorisaient le coefficient de pénétration dans l'air. Une caractéristique qui est d'autant plus importante dans une voiture électrique aujourd'hui afin de maximiser l'autonomie de la batterie, notamment eut égard à son poids. Avec son cx de 0,21 seulement, la Huyndai Ioniq 6 annonce une autonomie jusqu'à 614 km WLTP.De plus, vue de profil, la voiture rappelle aussi une aile d'avion pour produire de la portance grâce à la différence de pression entre ses parties haute et basse à vitesse élevée. D'ailleurs, l'aviation a été une autre source d'inspiration pour les designers de la Huyndai Ioniq 6, dont le spoiler se voit doté d'une ailette inspirée par le Supermarine Spitfire britannique de la Seconde Guerre mondiale. Il a été conçu pour absorber le flux d'air provenant du toit afin de réduire la traînée liée au vortex à l'extrémité du béquet, et favoriser la force d'appui pour garantir la stabilité.
On pourrait continuer pendant des heures sur la conception aérodynamique de la Huyndai Ioniq 6. La performance est d'autant plus remarquable que la voiture bénéficie de porte-à-faux avant relativement courts, et d'un empattement de près de trois mètres pour maximiser l'espace à bord.
De la place à revendre à bord de la Huyndai Ioniq 6
La Huyndai Ioniq 6 affiche des dimensions conséquentes avec 4 855 mm de long (220 mm de plus que la Huyndai Ioniq 5), et 1 880 mm de large. Ce qui profite largement à l'habitabilité offerte par la plateforme E-GMP qui est dépourvue de tunnel de transmission.
L'espace aux jambes est le plus généreux jamais offert dans la gamme du constructeur, tout en conservant un coffre relativement spacieux qui offre 401 litres. Dépourvu de hayon pour cause d'aérodynamique encore et toujours, ce dernier est surtout peu pratique en raison des passages de roues qui risquent de gêner le chargement de grosses valises. Notre Huyndai Ioniq 6 était aussi équipée d'un coffre avant (Frunk). Ce dernier est plus petit que celui d'une Tesla Model 3 par exemple qui peut accueillir un bagage cabine. Ici, il faudra se contenter de ranger les câbles de recharge ce qui n'est déjà pas si mal. Autre différence avec les voitures électriques de la célèbre marque américaine, aucun espace de rangement n'est disponible sous le coffre arrière.
Par ailleurs, alors qu'on avait grandement apprécié les sièges arrière inclinables du SUV Huyndai Ioniq 5 qui renforçaient le sentiment de salon dans la voiture, ceux de la Huyndai Ioniq 6 sont fixes. Étonnant pour une berline à vocation routière. En contrepartie, les portes sont très creusées pour dégager encore plus d'espace, et les sièges sont 30 % plus minces que ceux qui équipent les autres véhicules classiques du marché.
Hyundai ajoute aussi à l'ambiance intérieure de salon sur roues avec un éclairage LED bicolore qui dispose de 64 coloris et six thèmes prédéfinis. Et ça marche d'autant que les portières affichent un effet de relief élégant qui permet d'oublier la recrudescence de plastiques durs. Car développement durable oblige, la Huyndai Ioniq 6 fait appel à des matériaux tels que du cuir durable et du tissu en PET recyclé pour les sièges, des habillages en TPO bio-sourcé pour la planche de bord, du tissu en PET bio-sourcé pour le garnissage de pavillon, ou encore de la peinture bio dérivée d'huiles végétales pour les portières et des tapis de sol en filets de pêche recyclés. Le tout en offrant une belle qualité perçue. Enfin, les rangements sont nombreux, tant au niveau des portières que de la console centrale flottante.
Des technologies de pointe dans la Huyndai Ioniq 6
Sans surprise, la planche de bord de la Huyndai Ioniq 6 accueille deux écrans de 12,3 pouces. Le premier derrière le volant qui est dédié à l'instrumentation numérique, et le second qui est tactile, pour l'info-divertissement. Tous deux affichent une excellente définition et une luminosité élevée pour garantir une parfaite lisibilité.
L'interface est également réussie, mais certaines commandes demandent un temps d'adaptation tant les informations sont nombreuses à l'écran. C'est notamment le cas des commandes de climatisation, qui disposent heureusement de commandes physiques sous la forme de boutons capacitifs. Hyundai propose également des boutons de raccourcis qui sont bien pratiques, dont un qui est personnalisable.
L'instrumentation numérique est bien lisible et soutenue par un système de vision tête haute qui est également très pratique. La Huyndai Ioniq 6 peut être équipée de rétroviseurs extérieurs sous la forme de caméras. Ce système ajoute alors deux écrans supplémentaires qui sont placés aux extrémités de la planche de bord pour offrir une bonne visibilité sans baisser le regard comme c'est le cas sur l'Audi e-tron par exemple. Notre modèle d'essai de la Huyndai Ioniq 6 n'en était pas équipé, mais à la place, notre voiture utilise les caméras latérales pour afficher une vidéo des angles morts dans les compteurs de l'instrumentation numérique lorsqu'on actionne le clignotant.
Grande première chez Hyundai, la Huyndai Ioniq 6 dispose d'un planificateur d'itinéraire qui fait encore grandement défaut à la plupart des voitures électriques. Lors de la saisie d'une destination, celui-ci propose et sélectionne automatiquement des bornes de charge sur l'itinéraire comme c'est le cas chez Tesla par exemple. De la même façon, le système est capable de mettre à jour en temps réel les recommandations d'itinéraire et d'arrêt de recharge selon la conduite et les options sélectionnées. 4 arrêts maximum peuvent être affichés, avec aussi la possibilité d'appliquer des filtres selon le type de chargeurs (courant continu ou courant alternatif), et même les fournisseurs. Dans ce cas, toutes les informations sont basées sur les données Charge myHyundai.
Enfin, les ports USB ne manquent pas tant à l'arrière qu'à l'avant, et la Huyndai Ioniq 6 est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto pour utiliser un smartphone compatible directement depuis l'écran d'info-divertissement. Nous n'avons rencontré aucune difficulté à brancher un iPhone pour utiliser Google Maps et écouter de la musique à bord de la Huyndai Ioniq 6.
Enfin, les amateurs de petits détails auront peut-être remarqué la présence de quatre pixels sur le volant plutôt que le logo de la marque. Il s'agit là aussi de voyants lumineux dynamiques grâce aux LED qui se déclenchent en activant la commande vocal ou lorsque l'on change de mode de conduite par exemple.
Une seule batterie et deux versions de la Huyndai Ioniq 6
On l'a dit plus haut, la Huyndai Ioniq 6 est construite sur la plateforme E-GMP qui équipe déjà la Huyndai Ioniq 5. Elle bénéficie donc de la technologie haute tension 800 V qui équipe d'autres modèles tels que la Kia EV6, la Porsche Taycan ou la Audi e-tron GT, et qui lui confère la vitesse de charge la plus rapide aujourd'hui.
En l'état, Hyundai annonce une puissance de recharge en courant continu jusqu'à 239 kW. Ce qui se traduit par la récupération de 351 km d'autonomie en 15 minutes avec une Huyndai Ioniq 6 dotée de jantes de 18 pouces. Et théoriquement, passer de 10 % à 80 % de capacité ne devrait pas demander plus de 18 minutes dans le meilleur des cas. Bien entendu, le système 800 V est aussi compatible avec les infrastructures de recharge en 400 V sans aucune manipulation ni adaptateur. La Huyndai Ioniq 6 est aussi dotée d'un chargeur embarqué de 11 kW. Ce dernier lui permet de passer de 10 % à 100 % de capacité en 7h10.
Une seule capacité de batterie lithium-ion est proposée avec 77,4 kWh tant pour la version propulsion que HTRAC à quatre roues motrices. La première développe une puissance de 168 kW (soit 229 ch) avec un couple de 350 Nm. Dans cette configuration, la Huyndai Ioniq 6 peut accélérer de 0 à 100 km/h en 7,4 secondes. L'autonomie WLTP annoncée est de 614 km avec les jantes de 18 pouces de série, ou 545 km avec les jantes de 20 pouces en option. Avec ses deux moteurs, la version quatre roues motrices de la Huyndai Ioniq 6 est plus puissante, développant ainsi 239 kW (325 ch) et 605 Nm de couple. Le 0 à 100 km/h tombe à 5,1 secondes et l'autonomie WLTP annoncée passe à 583 km ou 519 km en fonction des jantes choisies. En revanche, quelle que soit la version de la Huyndai Ioniq 6, la vitesse de pointe est limitée à 185 km/h.
Côté aspects pratiques, la Huyndai Ioniq 6 est le premier modèle de la marque à intégrer la fonction Plug & Charge. Lors d’une session de recharge, cette fonction permet au client de brancher et de recharger son véhicule sans avoir à utiliser une application ou une carte de recharge. Pour disposer de la fonction Plug & Charge, les clients doivent l’activer sur leur compte Charge myHyundai, qui donne notamment accès à plus de 400 000 bornes publiques en Europe (50 000 en France), dont le réseau Ionity. Outre l’authentification automatique, Plug & Charge permet aussi la facturation automatique. Toutefois, cette fonction ne sera disponible que plus tard dans l'année (Hyundai annonce le deuxième trimestre 2023), et uniquement sur le réseau Ionity pour le moment.
Enfin, à l’instar du Huyndai Ioniq 5, la Huyndai Ioniq 6 bénéficie elle aussi de la fonction V2L (vehicle-to-load). Grâce à un adaptateur accessoire qui se raccorde au port de charge extérieur, il est alors possible d’alimenter tout type d’appareils électriques en utilisant la batterie de la voiture. L'utilisateur peut définir le niveau de la batterie en dessous duquel la fonction V2L sera désactivée pour être sûr d'avoir toujours suffisamment d'électricité pour arriver à destination. Outre la prise extérieure, une seconde prise située en dessous de la deuxième rangée de sièges permet aussi de recharger des périphériques, la fonction V2L pouvant fournir jusqu’à 3,6 kW de puissance.
Des aides à la conduite pour la Huyndai Ioniq 6
Forcément s'agissant d'une berline électrique, la Huyndai Ioniq 6 est équipée de pléthore d'aides à la conduite. À commencer par le régulateur de vitesse adaptatif avec l'aide au maintien de voie qui a été mis à très rude épreuve lors de notre essai. La faute à un vent violent qui empêchait parfois le véhicule à rester au centre de sa voie. Le reste du temps, le système a fonctionné correctement, en utilisant le système de reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse pour adapter la vitesse en fonction de la limitation autorisée. Seul manque à l'appel le volant capacitif. La voiture peut également changer automatiquement de voie dans la direction indiquée par le clignotant comme chez Mercedes avec les modèles EQ par exemple.
Autre fonction bien pratique pour se garer dans un emplacement exigu, le système de commande de stationnement à distance permet de garer la Huyndai Ioniq 6 grâce à la télécommande, aussi bien en créneau qu'en bataille ou en épi. Il peut également aider le conducteur à quitter une place de stationnement depuis l’extérieur du véhicule. Pour ceux qui préfèrent garder le contrôle de la voiture, la caméra de recul et la vue à 360° comptent parmi les meilleurs aujourd'hui, avec une qualité d'image élevée et de nombreuses options qui sont disponibles depuis l'écran tactile d'info-divertissement.
Nous ne l'avons heureusement pas essayé, mais le système de freinage d’urgence autonome (FCA) est censé éviter les collisions avec des objets situés à l’avant du véhicule. En cas de brusque ralentissement du véhicule qui précède, ou de détection d’un risque de collision à l’avant, avec un véhicule à l’arrêt ou un piéton par exemple, ce système émet un avertissement. Une fois l’alerte émise, si le risque de collision persiste, il active le freinage d’urgence.
D'autres éléments de sécurité qui sont disponibles de série comme les fonctions Croisement, Aide au changement de voie (en cas de véhicule en sens inverse), Aide au changement de voie latéral et Aide à l’évitement d’urgence. Lors du franchissement d’une intersection, s’il existe un risque de collision avec un véhicule venant de la gauche ou de la droite, la voiture applique automatiquement le freinage d’urgence. Lors d’un changement de voie, en cas de risque de collision avec un véhicule circulant en sens inverse ou avec un véhicule en amont dans la voie adjacente, l'ADAS agit automatiquement sur la direction pour éviter tout accident. Et s'il existe un risque de collision avec un piéton se situant en partie sur la trajectoire suivie par la Huyndai Ioniq 6, l’aide à l’évitement d’urgence agit automatiquement sur la direction là encore.
Enfin, la berline électrique peut être équipée de feux avant Matrix LED qui sont dotés de huit modules différents. Ils optimisent l’éclairage en pleins phares et permettent d'activer et de désactiver les feux de route de nuit afin d’éviter d’éblouir les véhicules circulant en sens inverse.
L'application Hyundai Bluelink
La Huyndai Ioniq 6 peut être associée à l'application mobile Hyundai Bluelink qui est disponible gratuitement sur le Google Play Store et sur l'App Store d'Apple. Une fois celle-ci installée sur le smartphone, le jumelage avec la voiture est un jeu d'enfant. Il suffit de sélectionner Bluelink sur l'écran d'info-divertissement de la Huyndai Ioniq 6 et de scanner le QR code.
L'utilisateur peut ensuite consulter l'autonomie et l’état de la batterie du véhicule, ainsi que les temps de charge, lorsque la Huyndai Ioniq 6 est branchée sur une borne. Une fonction qui s'avère indispensable en cas de déconnexion et pour ne pas perdre de temps.
L'application offre d'autres fonctionnalités comme le verrouillage/déverrouillage à distance de la voiture, ou encore la commande du système de chauffage/climatisation à distance avec la possibilité de régler la température à sa guise. Cette fonction est d'autant plus intéressante qu'elle permet d'économiser l'énergie de la batterie quand la voiture est branchée sur une source d'alimentation, plutôt que de l'utiliser pour chauffer ou refroidir l'habitacle en roulant.
Enfin, outre les statistiques, l'application Hyundai Bluelink peut localiser la Huyndai Ioniq 6 sur une carte fournie par Here, indiquer les bornes de recharge à proximité, et planifier la recharge en offrant même la possibilité de définir la limite de charge maximale tant sur une borne en courant continu qu'en courant alternatif.
Au volant de la Huyndai Ioniq 6
La Huyndai Ioniq 6 est équipée de poignées de porte affleurantes qui rappellent celles de la Tesla Model 3. Plus grandes, celles-ci sont néanmoins plus pratiques ici. En revanche, point de clef sur smartphone comme chez l'Américaine, la bonne vieille clef physique reste encore de mise. De la même façon, il faut toujours appuyer sur un bouton pour démarrer la voiture. Les sièges sont confortables et on trouve aisément la bonne position de conduite grâce aux commandes électriques. En revanche, le choix d'intégrer les boutons de commande des vitres électriques au niveau de la console centrale demande un temps certain d'adaptation.
Trois gros comodos sont intégrés derrière le volant, dont un qui regroupe les commandes de la boîte. S'il est disgracieux, ce dernier se montre néanmoins très pratique et facile à utiliser, y compris lors des manoeuvres rapides pour passer de la marche avant à la marche arrière en un clin d'oeil.
Forcément le silence est de mise, mais notons une excellente insonorisation à haute vitesse, tant au niveau des bruits aérodynamiques (normal nous direz-vous avec un Cx pareil) que des bruits de roulement. Si la suspension est plutôt ferme, elle permet de limiter le roulis si l'envie vous prend d'adopter une conduite un peu plus sportive en courbe.
À propos de sport, plusieurs modes de conduite sont disponibles, Eco, Normal et Sport. Le premier met l'accent sur l'efficience tandis que le dernier permet de disposer de toute la puissance du ou des moteurs électriques. Les performances sont au rendez-vous mais la Huyndai Ioniq 6 ménage ses occupants avec des accélérations qui restent douces. Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'en a pas sous le capot. Les reprises sur autoroute en témoignent, mais on n'est pas non plus scotché à son siège, ce qui n'est d'ailleurs pas la philosophie de la voiture qui mise sur l'efficience.
Et en la matière le contrat est parfaitement rempli. Lors du premier jour de notre essai qui a été réalisé essentiellement sur le réseau secondaire, avec quelques excursions sur autoroute, notre Huyndai Ioniq 6 dotée de jantes de 18 pouces et de rétroviseurs extérieurs classiques a affiché une consommation fort raisonnable de 15 kWh/100 km. Et ce malgré des températures relativement basses et un vent très violent tout au long de la journée. Le lendemain, notre essai s'est prolongé essentiellement sur autoroute cette fois, avec des conditions météo toujours aussi compliquées. Ce qui n'a pas empêché notre berline électrique d'afficher une consommation toujours aussi satisfaisante avec 18,9 kWh/100 km.
Nous avons également profité d'un stop à une station Ionity pour recharger notre Huyndai Ioniq 6. Arrivés avec 30 % de capacité environ, nous avons constaté que la borne n'a délivré “que” 174 kW, ce qui est loin de la puissance maximale admissible. Pour autant, la courbe de puissance permet à la berline électrique de s'illustrer en conservant un niveau élevé, avec plus de 100 kW jusqu'à près de 80% de la capacité. La puissance est alors tombée à 70 kW ce qui reste très satisfaisant.
Comme chez Mercedes, Hyundai intègre des palettes au volant de la Huyndai Ioniq 6. Celles-ci permettent de régler le freinage régénératif sur quatre niveaux. Le principe est simple en appuyant une fois sur la palette gauche pour augmenter le freinage régénératif d'un niveau pour une décélération plus importante, ou l'inverse en appuyant sur la palette droite. Il est également possible d'activer le mode i-Pedal pour profiter du freinage automatique jusqu'à l'arrêt du véhicule en appuyant sur la palette de gauche jusqu'au quatrième niveau. Enfin, la Huyndai Ioniq 6 dispose d'une fonction de freinage régénératif intelligent qui va ajuster automatiquement la puissance du freinage régénératif en fonction de la vitesse, de la circulation et des données de navigation.
Misant à fond sur l'aérodynamique, la Huyndai Ioniq 6 n'a pas un physique des plus faciles il faut bien l'avouer. Certains adorent, d'autres détestent. Dans tous les cas, ce profil si particulier joue en la faveur de la consommation qui s'avère raisonnable pour un véhicule électrique de cette taille et de ce poids. Comme promis, la berline offre une autonomie très satisfaisante, et profite en outre d'une puissance de recharge parmi les plus élevées aujourd'hui. Reste qu'à partir de 52 200 €, la tentation est forte de la comparer à la Tesla Model 3. Bien équipée de série dans sa version de base, cette dernière affiche un prix plus agressif qui lui permet d'être éligible au bonus écologique. Mais elle ne saurait rivaliser avec la Huyndai Ioniq 6 en termes de taille, de présentation et bien sûr... d'autonomie.
- Le style clivant
- La consommation contenue et la recharge rapide
- L'espace et l'ambiance à bord
- Le V2L
- Le style clivant
- Les plastiques durs à profusion
- Le volume du coffre limité pour un véhicule de cette taille