Etats-Unis : police et pompiers ont désormais interdiction de faire voler des drones made in China
Les Etats-Unis confirment mercredi 29 janvier 2020 l'interdiction d'utiliser des drones fabriqués en Chine dans les administrations fédérales, sauf dans les situations d'urgence. Le gouvernement estime que ces drones représentent une menace pour la sécurité intérieure. Une première suspension de leur utilisation avait été décrétée en octobre.
Le Département américain de l'Intérieur (DOI) vient d'annoncer qu'il continuera à interdire aux administrations fédérales de faire voler des drones fabriqués en Chine ou contenant des composants chinois. Le gouvernement avait une première fois décrété une interdiction de faire voler des drones made in China en octobre. Ce qui avait cloué au sol près de 800 drones.
Les pompiers, forces de police et autres services d'urgence pourront néanmoins ignorer cette interdiction dans les situations qui l'exigent comme par exemple les feux de forêt qui ont décimé la Californie cet été. La raison de cette prudence inédite est liée à des soupçons d'espionnage, avec, sans conteste, un parfum de guerre commerciale et de défiance à l'égard des groupes chinois.
Les drones made in China sont cloués au sol
Le gouvernement américain estime en effet que ces drones pourraient contribuer à mener des cyber-attaques menaçant les intérêts américains. Depuis le mois d'octobre, le DOI enquête pour savoir si ces risques d'espionnage sont réellement avérés. Or, il semble qu'après un mois d'investigations, tous les doutes n'ont pas pu être levés.
Dans un communiqué de presse, le DOI souligne sa mission “d'assurer que la technologie [utilisée dans ses opérations] ne compromet pas nos intérêts nationaux”. Leader du marché, le chinois DJI, a estimé, dans un communiqué de presse transmis à The Verge, que cette décision “n'a pas de rapport avec la sécurité mais est une décision politiquement motivée visant à réduire la concurrence de marché et soutenir la technologie des drones américaine”.
DJI ajoute que la sécurité de ses drones, conçus spécialement pour le DOI et d'autres agences “avait été testée de manière indépendante par des consultants américains en cybersécurité”, ce qui “prouve que la décision d'aujourd'hui n'a pas de rapport avec la sécurité”. Et DJI d'appeler à “créer des standards clairs” de sorte que les acteurs gouvernementaux et commerciaux puissent “évaluer la technologie des drones pour leur performance, sécurité et fiabilité, où qu'ils soient fabriqués”.
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Pour l'heure, impossible de savoir si, ni quand cette interdiction sera levée. Le texte ne prévoit pas de date butoir, et doit donc être, comme le remarque The Verge “amendé, supplanté ou révoqué” ce qui semble mal engagé, au moins tant que Donald Trump reste locataire de la Maison Blanche.
Source : The Verge