L’Europe débloque 3,2 milliards d’euros pour développer les batteries de demain
La Commission européenne a décidé lundi 9 décembre 2019 d’investir 3,2 milliards d’euros. Cette somme servira à financer des projets technologiques dans le domaine des batteries. Sept pays, dont la France, en profiteront. Les projets devraient arriver à leurs termes en 2031.
La batterie des appareils électronique est un élément critique. Que ce soit son autonomie ou le temps de recharge. De nombreuses équipes universitaires travaillent depuis plusieurs années sur le sujet, ainsi que les industriels qui les fabriquent. Samsung a notamment développé une batterie au graphène qui se recharge à 100 % en 30 minutes. Citons également cette découverte de chercheurs de Stanford sur les batteries au lithium métallique qui promettent des performances bien supérieures à celles des modèles actuels.
Bien sûr, pour arriver à ces résultats, la recherche et le développement ont besoin de fonds. La Commission européenne a donc débloqué 3,2 milliards de dollars d’aide publique. Les fonds sont destinés aux initiatives européennes en matière de batterie. Les travaux supportés pourront toucher l’ensemble de la chaine de valeur de ce composant : recherche de nouveaux matériaux, extraction et traitement de minéraux, design de nouvelles cellules énergétiques, intégration dans des systèmes électroniques, recyclage des composants usagés, etc.
Téléphonie, véhicule électrique et mobilité urbaine
Les projets soutenus par ce fonds ne seront pas exclusivement liés à la téléphonie ou à l’électronique. La mobilité urbaine (trottinette électrique par exemple) et les véhicules électriques sont également dans le viseur de la Commission européenne. Tous ces projets arriveront à terme en 2031.
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La Commission européenne a d’ores et déjà identifié plusieurs projets portés par sept pays européens. La France en fait partie. Elle est accompagnée de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Pologne, de la Finlande et de la Suède. L’Europe espère que cette aide servira à amorcer certaines initiatives qui séduiront les industriels européens. Elle estime que ces derniers pourraient apporter 5 milliards d'euros supplémentaires.
À l’occasion de l’annonce de nouveau fonds d’investissement public, Margrethe Vestager, vice-présidente de la commission en charge de la concurrence, bien connue pour les enquêtes contre Google, Qualcomm et Microsoft, explique que cet argent servira à créer en Europe des opportunités économiques dans le domaine très porteur des batteries. Des opportunités qui seront créatrices de valeur en termes de brevets, d’emploi et de compétitivité. Mais surtout des opportunités qui resteront indépendantes des grands leaders internationaux (et surtout américains et asiatiques) sur ce marché, tels que Samsung SDI, LG Chems, Panasonic ou encore Toshiba, sans oublier Tesla.
Source : Reuters