Facebook accuse l’Union européenne de violer la vie privée de ses employés
Facebook est actuellement dans le collimateur de l'Union européenne avec la gestion des données privées en ligne de mire. Suite à une demande d’informations par Bruxelles jugées « trop sensibles », le réseau social de Mark Zuckerberg porte plainte contre atteinte à la vie privée de ses employés.
Serait-ce « l’hôpital qui se moque de la charité » ? Tandis que l’Union européenne (UE) enquête sur les pratiques anticoncurrentielles et la gestion des données privées de Facebook, le réseau social de Mark Zuckerberg porte plainte contre l’UE pour atteinte à la vie privée. En effet, un certain nombre d’informations demandées par Bruxelles porteraient atteinte « à la vie privée des employés » de Facebook, si l’on en croit nos confrères du Financial Times.
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Facebook refuse de fournir les données personnelles de ses employés à l'UE
Le réseau social américain aurait pourtant déjà fourni près de 2 millions de pages à la commission chargée du dossier, toutes provenant d’environ 300 000 documents internes. Facebook estime que certains documents demandés seraient « non-pertinents », sans rapport avec l’objectif principal de cette enquête. Selon Timothy Lamb, le directeur juridique en charge de la concurrence et de la régulation au sein de Facebook, c’est surtout la nature « exceptionnellement vaste des requêtes de la Commission » qui éloigne la demande du but initial.
Dans le détail, le réseau social juge qu’une partie des documents réquisitionnés par l’UE comportent trop d’informations personnelles, certaines étant même « très sensibles ». En l’occurrence, certains documents comprendraient des informations médicales, des documents financiers personnels ou encore, des informations privées sur les membres de la famille des employés.
Pour rappel, Facebook avait été condamné à une amende dérisoire de 30 000 € suite à une plainte de l’UFC-Que Choisir, courant 2019. Le réseau social avait écopé de 5 milliards d’euros d’amende à l’été 2019, suite au scandale Cambridge Analytica. Quelques mois plus tard, le réseau social risquait une fois de plus jusqu’à 35 milliards d’euros d’amende pour avoir fait un usage abusif de la reconnaissance faciale.
Selon le Financial Times, Facebook aurait demandé à l’UE de pouvoir consulter ces documents sensibles dans une salle sécurisée, afin qu’aucune copie ne soit réalisée. L’offre a été refusée par la commission en charge de l’enquête. Si Facebook entend « pleinement coopérer » avec l’Europe, cette plainte s’apprête malgré tout à retarder la procédure.
Source : Financial Times