Facebook et Amazon sont des sites de contrefaçon “notoires”, selon les Etats-Unis
Facebook et Amazon sont désormais considérés comme des sites de contrefaçon “notoires” par l'US Trade Representative, le bureau du représentant américain du commerce, une branche du gouvernement fédéral. L'autorité base son avis sur les nombreux signalements de détenteurs de copyright, dont Maus Frères (Lacoste), American Apparel & Footwear Association, Adidas et Levi Strauss qui pointent côté Facebook des groupes fermés contre lesquels il est difficile sinon impossible d'agir, et certains domaines d'Amazon où les contrefaçon font florès.
Les faux Lacoste, American Apparel, Adidas et Levi Strauss sont nombreux sur Facebook et de nombreux domaines d'Amazon qui viennent d'être classés comme sites de contrefaçon par le représentant américain du commerce. Les ayants-droit de ces marques reprochent à Facebook ses groupes de discussion fermés. Maus Frères (Lacoste, Gant) souligne ainsi que “un volume important de faux Lacoste évidents se trouve sur Facebook” : “un nombre important de pages ressemblant à Lacoste utilisent nos marques, logos et images sans autorisation. En se basant sur l'analyse des premiers 100 posts pour la recherche ‘Sac Lacoste', 84% des posts vendaient des sacs de contrefaçon”, estime la firme suisse.
Facebook et Amazon : trop de contrefaçons, peu de réactions lors des signalements
Maus Frères ajoute que malgré des “milliers” de signalements chaque année, Facebook ne prend aucune mesure proactive pour mettre fin à la situation. Les contrefaçons ne sont pas, par exemple, encore signalées automatiquement par les algorithmes de reconnaissance d'image. Les groupes privés ne sont pas surveillés. Et il n'existe aucune sanction pour les responsables de ce trafic illégal. Facebook n'est pas le seul site dans ce cas. L'équivalent Russe VK est également considéré comme un havre de paix pour ce type de commerce illicite.
L'autre gros site visé, c'est Amazon. Plus précisément certains noms de domaines : Amazon.co.uk, Amazon.ca et Amazon.de. Ces sites laissent, selon les ayants-droits, de nombreuses infraction se perpétrer – malgré les signalements. Ainsi, American Apparel & Footwear Association considère que “Amazon.co.uk, Amazon.ca, et Amazon.de sont les extensions de places de marché Amazon les moins réactives et les moins coopératives” lors de signalements. Ces sites listent des produits qui utilisent frauduleusement des noms de marque, et laissent la situation perdurer.
Selon TorrentFreak, dans certains cas, les magasins illicites ferment, avant de rouvrir avec de nouveaux comptes – un problème finalement très proche des sites pirates classiques. Amazon s'est pourtant engagé à combattre plus efficacement les violations de copyright. Cette mise à l'index d'Amazon risque ainsi de forcer la firme à revoir ses pratiques. Concernant Facebook, en revanche, rien n'oblige encore la firme à agir car le bureau du représentant américain du commerce ne s'occupe de réguler que les firmes qui ne sont pas basées aux Etats-Unis.
Pensez-vous que d'autres pays comme la France devraient eux-aussi mettre davantage de pression sur Facebook et Amazon sur les contrefaçons ?