Facebook et Google continuent de nous manipuler malgré le RGPD
Facebook et Google nous manipulent et ne respectent pas le RGPD ((Règlement général sur la protection des données), affirme une étude publiée ce 27 juin 2018. Ces groupes proposent volontairement par défaut des paramètres qui ne sont pas respectueux de la vie privée sur leurs services et applications. Pire, ils font en sorte de rendre compliqué le processus pour modifier ces paramètres. Le rapport dénonce une manipulation des utilisateurs.
Le RGPD (Règlement général sur la protection des données) est entré en vigueur le 25 mai 2018 dans l'Union Européenne. Tous les sites web, services et applications ont été contraintes de s'adapter aux nouvelles règles en ce qui concerne la collecte et le partage de nos informations personnelles. Mais Facebook et Google ne se conforment pas au RGPD, affirme une étude du Conseil norvégien des consommateurs publiée ce 27 juin 2018 et relayée par l'AFP.
RGPD : Facebook et Google ne sont pas en conformité
D'après ce rapport, Facebook et Google incitent de manière illégale les utilisateurs à partager leurs données, notamment en proposant par défaut des paramétrages considérés comme “intrusifs”. Dans un communiqué, Finn Myrstad, le directeur des services numériques du Conseil, estime que “ces sociétés nous manipulent pour que nous partagions des informations sur nous-mêmes”.
L'étude pointe du doigt le fait que les réglages de base sont très souvent les moins respectueux de notre vie privée, et que ni Facebook ni Google ne nous proposent d'eux-mêmes de les modifier. Et même quand on veut passer à des options favorisant une meilleure confidentialité, ces actions “nécessitent plus de clics et sont souvent cachées”, déplore l'étude.
“Dans de nombreux cas, les services cachent le fait que les utilisateurs ont très peu de choix réels, et que le partage complet de données est accepté simplement en utilisant le service”, ajoute-t-elle. “Cela montre un manque de respect pour leurs utilisateurs, et contourne la notion de laisser aux consommateurs le contrôle de leurs données personnelles”, considère Finn Myrstad.
Seulement quelques jours après la mise en place du RGPD, 12 000 personnes portaient plainte contre Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Toutes ces entreprises étaient déjà accusées de violer les exigences imposées par le nouveau règlement. Moins de 24 heures après l'entrée en vigueur du RGPD, des plaintes réclamaient des milliards de dollars à Facebook et Google. Il leur était reproché le fait de contraindre les utilisateurs à accepter de partager leurs données sous peine de ne plus pouvoir utiliser certains applications comme WhatsApp ou Instagram.