Facebook et Instagram bannissent tous les contenus en lien avec la mouvance QAnon

Facebook a pris une décision d’ampleur : bannir tous les groupes et les comptes s’affichant explicitement en lien avec la mouvance d’extrême droite QAnon, même s’ils ne présentent pas de contenus violents. Une décision d’ampleur à un mois de la présidentielle américaine.

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Crédits : Kon Karampelas/Unsplash

Facebook est longtemps resté en retrait de la politique, affirmant ne pas vouloir supprimer des publications de tel ou tel bord. Mais le réseau a finalement été obligé d’agir face à la mouvance QAnon. Après avoir banni des milliers de ses pages incitant à la violence en août dernier, l'entreprise a aujourd’hui pris la décision d’effacer tous les contenus liés à QAnon, même ceux respectant sa charte.

Pour rappel, QAnon est une mouvance d’extrême droite, pro Trump et versée dans la théorie du complot. Pour ses adeptes, Donald Trump est le dernier rempart contre le satanisme et la pédophilie -qui riment souvent avec Démocrates et Hollywood- qui rongerait les Etats-Unis. Ce qui rend cette tendance si particulière, c’est sa violence, certains sympathisants s’étant organisés autour de groupes paramilitaires. Les services américains surveillent d’ailleurs de très près la nébuleuse, qui n’a ni chef, ni véritable structure.

La totalité des groupes supprimés

Facebook bannit donc tous les contenus en lien avec QAnon. Ce grand ménage concerne avant tout les groupes affichant leur lien ou leur sympathie à la mouvance, mais pas leurs membres. Cependant, les utilisateurs mettant en avant leur appartenance ont également été bannis. Une opération qui sera longue, selon l’aveu même de Facebook, les membres trouvant toujours un moyen de se rassembler.

Car là est bien le but de Facebook : se concentrer avant tout sur les lieux d’échanges plutôt que les membres. Ces derniers se retrouvant et discutant essentiellement par le web, leur enlever cette possibilité est une solution efficace, bien que temporaire. En effet, ce genre de mouvance trouve toujours un moyen de se rassembler ailleurs.

Ainsi, Facebook sévit, éliminant la partie visible de l’Iceberg. Il faut dire que le réseau social marche sur des œufs à un mois de l’élection présidentielle des Etats-Unis. Il n’a aucune envie de revivre le scandale Cambridge Analytica qui avait conduit Mark Zuckerberg devant le sénat. Il y a quelques mois, le réseau a par exemple déployé une option permettant de cacher les messages à caractère politique.

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