Facebook Messenger permet désormais les paiements entre amis en France
Facebook Messenger ajoute en France la fonctionnalité de paiement disponible depuis deux ans aux Etats-Unis. Il devient ainsi possible d'envoyer ou de recevoir gratuitement de l'argent en quelques clics. L'application, qui a déjà absorbé certaines fonctionnalités de concurrents comme Snapchat semble désormais s'inspirer de PayPal.
L'appétit de Facebook “pour les gouverner tous” semblent sans limite. Après divers rachats, une stratégie des plus agressives face à Snapchat (ajout des Stories et des filtres à son application), Youtube avec Watch, serait-ce au tour des plateformes de paiement comme PayPal de faire les frais de la stratégie uppercut de Facebook ? Le plus grand réseau social au monde avec 2 milliards d'utilisateurs s'est lancé depuis deux ans dans le paiement entre amis via l'application Facebook Messenger. L'expérience semble avoir été concluante puisque le réseau social a décidé de proposer enfin le même service en France et au Royaume-Uni à partir de mardi 7 novembre 2017 : il devient donc désormais possible d'envoyer ou de recevoir de l'argent entre amis directement via Facebook Messenger.
Facebook Messenger propose désormais les paiements entre amis en France
Le responsable produit chez Facebook Stan Chudnovsky, explique : “Vous n'allez pas venir sur Messenger parce que nous proposons le paiement. Mais si vous êtes sur Messenger, vous utiliserez probablement le paiement, pour sa simplicité“. Le service est accessible via un bouton mais apparait également dès que vous parlez argent avec vos amis grâce à l'introduction de bots. Par exemple si vous dites “tu me dois 10 euros“, une option de paiement sera proposée à votre ami directement dans la conversation. Chacun devra alors entrer ses infos bancaires, et le paiement sera effectué. Côté frais, Facebook est catégorique : il n'y en a aucun que ce soit pour l'envoi ou la réception d'argent. L'intérêt pour la plateforme est en réalité indirect. Car outre les transferts pécuniaires, ces bots pourront aussi proposer quantité d'autres services, comme par exemple la localisation.
En outre, la place des messages sponsorisés a été renforcée dans Messenger. Le but étant de créer une synergie entre des services toujours plus nombreux et des contenus publicitaires qui le seront aussi. Avec l'espoir que cette foison de services permettent de faire grossir la base déjà très vaste de 1,3 milliards d'utilisateurs de Facebook Messenger. L'enjeu est de taille pour Facebook, littéralement : le réseau va devoir procéder à de lourds investissements pour gérer la quantité considérable de contenus postés sur le réseau et ses applications. Une manière de mieux prendre en compte son pouvoir d'influence. Mark Zuckerberg annonçait lors de la présentation des résultats que ces investissements pèseront significativement sur les résultats du prochain exercice. Le groupe semble donc ainsi chercher, indirectement, à mieux se monétiser, histoire de compenser.