Facebook met fin à une campagne de désinformation russe contre Pfizer et AstraZeneca
Facebook a supprimé des centaines de comptes qui, selon lui, faisaient partie d'une campagne de désinformation menée en grande partie depuis la Russie contre les vaccins Pfizer et AstraZeneca.
Le réseau social Facebook a supprimé 65 comptes Facebook et 243 comptes Instagram associés à une campagne de désinformation à propos des vaccins. Les comptes russes à l’origine de la campagne de désinformation ciblaient et utilisaient des influenceurs sur le réseau social pour colporter de fausses allégations sur les vaccins contre la COVID-19.
Le réseau de faux comptes a notamment tenté de faire croire aux utilisateurs de la plateforme que le vaccin d'AstraZeneca contre la COVID-19 transformerait les gens en chimpanzés. Pour cela, ils n’hésitaient pas à partager cette fausse information sous forme de mème dans les commentaires de nombreuses publications, mais aussi à utiliser des influenceurs pour arriver à leur fin. Le réseau a probablement atteint de nombreuses personnes en France, puisque des milliers d’internautes cherchent de fausses attestations sur Google.
Qui se cache derrière cette campagne de désinformation ?
Le réseau serait lié à Fazze, une filiale d'une société de marketing nommée AdNow enregistrée au Royaume-Uni qui opère depuis la Russie. Les comptes ciblaient principalement l'Inde et l'Amérique latine, bien que les États-Unis aient également été visés “dans une bien moindre mesure“.
Les tentatives de piéger des influenceurs sur les réseaux sociaux en France et en Allemagne ont permis d'attirer l'attention sur le réseau. Souvenez-vous, il y a quelques semaines, plusieurs influenceurs français dont le Youtubeur scientifique Léo Grasset de la chaîne DirtyBiology ont reçu un mail qui leur proposait 2000 euros pour informer leur audience avec de fausses informations.
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Certains influenceurs auraient même accepté, puisque Facebook a déclaré que de nombreux influenceurs dans le domaine de la santé avaient partagé ces mensonges. La campagne a aussi récemment remis en question la sécurité du vaccin de BioNTech-Pfizer et a partagé ce qu'elle prétendait être une fuite d'un document d'AstraZeneca, qui incitait la population à ne pas se faire vacciner.
Alors qu’une quatrième vague touche actuellement la France et plus particulièrement les territoires d’outre-mer, où la population est encore très peu vaccinée, il est bon de voir Facebook prendre des mesures pour endiguer ces réseaux qui désinforment les internautes. Aux États-Unis, pour accélérer la campagne de vaccination à Washington, le gouvernement offre même des AirPods aux ados qui se font vacciner.
Source : Facebook