Facebook ne sera finalement pas forcé de revendre WhatsApp et Instagram
Un juge américain vient de rejeter deux plaintes antitrust majeures qui auraient pu forcer Facebook à se séparer de Instagram et de Whatsapp. La cour estime que le plaignant n'a pas fourni suffisamment de preuves contre le réseau social.
Après des années d'accumulation de critiques envers la position dominante de Facebook, serait-ce enfin le bout du tunnel pour le réseau social de Mark Zuckerberg ? Il y a quelques mois plusieurs plaintes antitrust avaient été déposées, aux Etats-Unis, contre Facebook par la Federal Trade Commission (FTC).
La FTC et une armée d'avocats à la solde de l'Etat reprochaient à Facebook de s'adonner à des pratiques anticoncurrentielles et monopolistiques. En cause : le rachat de WhatsApp et d'Instagram qui a renforcé la position écrasante de Facebook dans les applications de communication et les réseaux sociaux.
Facebook peut souffler : deux grosse plaintes antitrust viennent de tomber à l'eau !
Les plaignants estiment que Facebook “voyait [WhatsApp et Instagram] comme deux menaces concurrentielles significatives susceptibles de porter atteinte à sa position dominante”, ce après quoi le réseau social “a pris la décision d'étouffer ces menaces en rachetant les entreprises”. La plainte fait notamment allusion à un email de Mark Zuckerberg daté de 2008 dans lequel il aurait affirmé qu'il “vaut mieux racheter que faire concurrence”.
Ce type de plaintes est habituellement suivi, compte-tenu de l'importance de l'agence. Pourtant, le juge en charge d'instruire l'affaire a préféré rejeter la plainte. Le juge James Boasberg explique que la plateforme délivre un service gratuitement à ces clients que la plainte du FTC manque de démontrer clairement la position dominante de Facebook sur le marché.
Le. juge critique ainsi l'imprécision des chiffres sur lesquels s'appuie la FTC dans sa plainte. Et ajoute qu'il “n'y a rien d'illégal” dans le fait que Facebook refuse de délivrer de solution d'interopérabilité pour faire en sorte que des applications concurrentes fonctionnent mieux avec la plateforme. Par ailleurs, s'il y a bien eu des révocations d'accès, celles rapportées par la FTC ont eu lieu en 2013, soit 7 ans avant ce dépôt de plainte.
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Le juge note néanmoins que la FTC peut remettre en question l'acquisition d'Instagram et de WhatsApp – même s'il faudra pour cela a priori une nouvelle plainte avec des arguments mieux étayés par des preuves… un peu actualisées.
Source : Android Central