Facebook ne vend pas vos données personnelles martèle Mark Zuckerberg
Facebook ne vend pas de données personnelles ! Voilà ce que répète sans relâche Mark Zuckerberg depuis des mois. Le PDG de Facebook s’est adonné une nouvelle fois à un exercice de pédagogie pour répondre aux critiques récurrentes.
Dans une tribune diffusée jeudi 24 janvier 2019 par Le Monde, le Wall Street Journal et d’autres grands médias européens, le patron de Facebook s’exprime sur les sujets glissants concernant son réseau social. Il écrit :
Ces derniers temps, beaucoup de questions ont émergé autour de notre modèle économique, c’est pourquoi je souhaite clarifier la manière dont nous fonctionnons.
Alors qu’il fêtera ses 15 ans le 4 février 2019, Facebook est au coeur de nombreux scandales concernant l’exploitation des données personnelles de ses utilisateurs. Celui de Cambridge Analytica est sans doute le plus connu.
Facebook utilise vos données pour des publicités pertinentes
Face aux polémiques, Mark Zuckerberg commence par rappeler les bases du modèle économique de Facebook. Pour pouvoir exister, le réseau social a besoin de la publicité puisque les utilisateurs y ont accès gratuitement. Le jeune patron donne quelques éclaircissements sur l’utilisation des données :
Les gens nous disent que s’ils doivent voir des publicités, celles-ci doivent être pertinentes pour eux. Pour cela, nous devons comprendre leurs centres d’intérêt.
Mark Zuckerberg reconnaît donc qu’il collecte les données des utilisateurs afin de connaître leurs habitudes et diffuser des publicités en lien avec leurs goûts. Néanmoins, le PDG de Facebook précise que ces données ne sont pas vendues directement aux publicitaires. Il y a une nuance selon lui :
Nous ne vendons pas les données des gens, contrairement à ce qui est souvent rapporté.
Malgré tout, Mark Zuckerberg reconnaît que le “système peut sembler opaque”. Car en effet, Facebook ne fournit pas les données des utilisateurs directement aux annonceurs publicitaires. En revanche, il facture l’accès aux usagers, ciblés grâce à ces données personnelles collectées et détenues par le réseau. Plus simplement, Mark Zuckerberg explique :
[Facebook crée] des catégories – par exemple “personne aimant le jardinage et vivant en Espagne” – à partir des pages qu’ils aiment ou encore des contenus sur lesquels ils cliquent.
Ces éclaircissements interviennent alors que Facebook dévoilera ses résultats financiers dans une semaine. Selon les analystes, ils risquent de décevoir. Facebook a connu une année 2018 compliquée, entre scandales et fuites des utilisateurs. L’entreprise a dû verser des milliards de dollars pour assainir son réseau social. Et il y a, semble-t-il, encore du travail.