La fracture numérique a encore de beaux jours devant elle, comme le montre la dernière étude sur le sujet de l’UFC-Que Choisir. L’association révèle ainsi que près de 12 millions de Français n’ont toujours pas accès à une véritable offre très haut débit, malgré les dires du gouvernement et de son plan France Très Haut Débit.

En 2013, le gouvernement faisait une belle promesse : d’ici la fin de l’année 2022, l’ensemble de la population aurait accès à une connexion Internet en très haut débit, soit plus de 30 Mbit/s, grâce à son plan France Très Haut débit. 2023 étant déjà bien entamée, l’heure du bilan est arrivée. Pour l’administration, le projet est une réussite. Effectivement, dans les faits, l’ensemble du territoire est bel et bien couvert par au moins une offre très haut débit.

Pourtant, l’UFC-Que Choisir dénonce une réalité plus contrastée. Selon l’organisme de défense des consommateurs, près de 12 millions de Français ont seulement accès à une offre basée sur des technologies hertziennes, telles que la 4G. En parallèle, on compte encore 20 % des foyers de l’Hexagone qui ne sont toujours pas éligibles à une offre très haut débit filaire, comme la fibre optique ou le VDSL.

Sur le même sujet – Fibre optique, 5G : découvrez si vous êtes éligible et à quel débit avec les nouvelles cartes de l’Arcep

La fracture numérique en France est loin d’être terminée

Cette inéligibilité touche au total 45 départements du territoire, dont trois particulièrement impactés :

• les Côtes-d’Armor (52,1 %);
• l’Ardèche (53,5 %);
• Mayotte (60,9 %).

Or, comme l’explique l’UFC-Que Choisir, les technologies hertziennes sont des « technologies de second ordre par rapport aux offres utilisant les réseaux filaires traditionnels ». L’organisme dénonce notamment l’instabilité de ces réseaux par rapport aux technologies filaires.

Comme on pouvait s’y attendre, ce sont les habitants de zones rurales qui sont laissés sur le banc de touche de la fibre optique. Sur les 8,8 millions de Français qui habitent dans une commune comptant moins de 1000 habitants, un tiers n’a pas accès à une offre Internet de très haut débit. À vrai dire, ils sont même très nombreux (18,4 %) à ne même pas disposer d’une connexion supérieure à 8 Mbit/s, tandis que 10,1 % d’entre eux n’atteignent pas les 3 Mbit/s.

Source : UFC-Que Choisir