Fibre optique : la pandémie de coronavirus a retardé le déploiement d’un million de lignes
La fibre optique a également souffert de la pandémie de coronavirus. Les professionnels ont constaté que le déploiement de plus d'un million de lignes a été retardé. L'objectif est clair : reprendre le travail et dépasser les 19 000 prises déployées par jour. Pour y parvenir, plusieurs mesure vont être prises.
La fédération Infranum, créée en 2012 pour accompagner le plan France Très Haut Débit (plan FTHD), vient de publier ce mardi 16 juin son rapport sur l'impact du covid dans le déploiement de la fibre optique. Sans surprise, la crise sanitaire a sévèrement retardé les opérations. Dès le mois de mars, un ralentissement brutal a été constaté, jusqu'à attendre en fin avril “un rythme de déploiement affecté à plus de la moitié”.
Les déploiements ont repris progressivement à hauteur de 70% dès le 11 mai, date de fin du confinement, et devraient atteindre les 90% d'ici la fin septembre. Si la reprise de l'activité semble être sur la bonne voie, la pandémie a retardé le déploiement de plus d'un million de prises. Dommage quand on sait que les prévisions pour l'année 2020 étaient de l'ordre de 5,3 millions de prises installées. Selon Infranum, elles ne devraient être que 4,3 millions (contre 4,8 millions en 2019).
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Rattraper le retard, c'est la priorité
Pour rappel, le plan France Très Haut Débit vise à couvrir l'intégralité du territoire français en très haut débit pour 2022. Le plan FTHD représente un investissement total de 20 milliards d'euros provenant de fonds publics et privés. Afin de s'assurer de remplir cet objectif fixé depuis 2013, les professionnels veulent essayer à tout prix de rattraper ce retard d'un million de lignes.
Pour ce faire, les professionnels du secteur, l'État et les collectivités locales vont travailler ensemble à la relance, en axant leurs efforts sur 7 points particuliers :
- Fluidifier les relations entre tous les acteurs du secteur
- Faciliter les raccordements
- Augmenter le nombre de chantiers pendant la période estivale
- L'État devra créer et faire la promotion d'opportunités d'emploi dans le secteur
- Soutenir financièrement les TPE/PME du secteur les plus fragiles (le gel des pénalités de retard de paiement fait partie des mesures annoncées)
- Attribuer à la filière le statut “Essentiel” comme l'eau ou l'électricité afin de continuer les travaux en cas de seconde vague du virus
- Mettre en avant les formations dans le secteur
D'après les données de la fédération Infranum, il reste 30 millions de lignes très haut débit à installer d'ici 2022.
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Source : Infranum