Fibre optique : le gouvernement force la main d’Orange pour raccorder 1,5 million de foyers supplémentaires
Orange a fini par accepter de poursuivre le raccordement de la fibre optique en France, pour un total de 1,5 million de foyers d’ici 2025. La majorité se situe dans les villes moyennes et les périphéries de grandes agglomérations. Il y a quelques semaines, l’opérateur avait déclaré qu’il serait impossible, car trop coûteux, de poursuivre l’opération.
Ouf, Orange a finalement retourné sa veste. Il y a seulement quelques semaines, l’opérateur historique avait réveillé les vieilles inquiétudes des ménages n’ayant pas encore la fibre, en affirmant qu’il serait tout bonnement impossible de raccorder tout le monde. Zones difficiles d’accès, opération trop coûteuse, plusieurs raisons venaient expliquer cet abandon à demi-mot de plus d’un million de ménages.
Mais c’était sans compter le gouvernement — et la promesse du 100 % fibre très chère à Emmanuel Macron. En effet, nous évoquions dans notre précédent papier les négociations en cours entre Orange et l’exécutif, afin d’éviter l’amende qui planait au-dessus de l’opérateur en cas de non-finalisation du raccordement à la date annoncée. Ces négociations ont pris fin hier soir, grâce à un accord trouvé entre les deux parties.
Orange s’engage à raccorder 1,5 million de foyers supplémentaires
C’est Jean-Noël Barrot, ministre délégué en charge du Numérique, qui a annoncé la bonne nouvelle au Figaro. Après avoir pesté sur la difficulté des raccordements restants, Orange s’est engagé à fournir la fibre à 1,5 million de foyers supplémentaires d’ici 2025. L’accent est surtout mis sur les villes moyennes et les périphéries de grandes agglomérations, avec 1,2 million de foyers concernés. Les 300 000 restants se trouvent dans les grands centres urbains.
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Le 100 % fibre, en revanche, ne sera pas atteint. Ce nouvel engagement couvrira en effet 98,5 % des foyers des zones moyennement denses, contre 88 % à l’heure actuelle. Dans les grandes villes, la couverture passera de 92 % à 96 %. Ceux qui n’auront pas la chance d’être raccordés devront se rabattre sur des solutions satellites ou la 5G pour profiter d’une connexion très haut débit. « Cela replace l’utilisateur au cœur du dispositif. Le raccordement n’est plus lié à la stratégie industrielle de l’opérateur, mais bien à une demande du client », s’est targué Jean-Noël Barrot.
Source : Le Figaro