Fibre optique : même le gouvernement s’impatiente face aux raccordements défectueux
Tout le monde en a assez des raccordements fibre de mauvaise qualité, même le gouvernement. En déplacement au sein d’un centre Free, le ministre de la transition numérique Jean-Noël Barrot a fait savoir qu’une loi pourrait bientôt forcer les opérateurs à assurer la qualité des installations, si rien n’est fait pour satisfaire les exigences de l’Arcep.
Jeudi dernier, Jean-Noël Barrot, ministre de la transition numérique, est allé à la rencontre des techniciens fibre Free à Argenteuil, dans le Val-d’Oise. L’occasion pour le membre du gouvernement de toucher un mot sur la qualité des raccordements, qui continuent de faire couler beaucoup d’encre depuis des années. En effet, malgré les nombreux coups d’épaules insistants de la part de l’Arcep, nous sommes encore loin du niveau de qualité espéré.
« Les choses avancent, mais pas suffisamment à notre goût », a ainsi reconnu Jean-Noël Barrot. Une situation qui semble s’éterniser un peu trop à son goût, lui donnant des envies de lois pour enfin régler tout cela. En effet, ce dernier « n’écarte pas l’idée de prendre des mesures législatives pour résoudre au plus vite ces problèmes de qualité », dans le cas où le prochain rapport de l’Arcep sur la question ne fait pas état d’une amélioration.
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Pour améliorer les raccordements fibre, Jean-Noël Barrot veut passer par la loi
Reste à savoir en quoi consisterait cette fameuse loi. Pour l’heure, bien que rien n’a été confirmé sur le sujet, il y a fort à parier que le gouvernement souhaite forcer la main des opérateurs en les contraignant à dédommager financièrement les abonnés lésés par un mauvais raccordement. Il va néanmoins falloir se montrer patient pour en savoir plus.
Une chose est sûre, les nouvelles conclusions de l’Arcep sont attendues de pied ferme. Le gendarme des télécoms s’est maintes fois montré très sévère à l’égard des opérateurs, appelant plus d’une fois à améliorer la qualité des raccordements — sans résultats tangibles jusqu’à présent. Patrick Chaize, sénateur LR, a par ailleurs déjà évoqué l’idée d’un recours à la loi dans un texte de 2022, qui est loin d’avoir fait l’unanimité, aussi bien du côté des opérateurs que de celui de l’Arcep.
Source : Les Échos