Fibre optique : voici comment les opérateurs vont en finir avec les pannes et les mauvais branchements
L'Arcep confirme dans un rapport d'étape sur la qualité des réseaux en fibre optique la mise en place par les opérateurs de l'outil “e-intervention”. Il permet aux opérateurs d'infrastructure de réagir plus vite en cas de panne lors d'un raccordement.
Pannes à répétitions, dégradations des armoires de câbles dans les rues, débranchements d'un client au profit d'un autre lors des raccordements… Il n'y a qu'à consulter les forums ou les réseaux sociaux des opérateurs pour constater qu'être abonné à la fibre optique a parfois le don d'énerver. Cela a même débouché dans un cas extrême à la prise d'otage d'un technicien par un client.
Les opérateurs sont conscients des désagréments et ont déployé l'outil “e-intervention”, avec pour objectif de réduire fortement les pannes et les temps de réparation. Initialement prévu en 2020, mais repoussé de nombreuses fois, il aura fallu attendre 2023 et plusieurs relances de l'Arcep, l'Autorité de régulation des communications électroniques, pour sa mise en service.
Comment l'outil e-intervention peut réduire les pannes de fibre optique ?
L'idée principale est de faciliter la communication entre les opérateurs commerciaux (ceux chez qui vous avez un abonnement, comme SFR, Bouygues ou Orange) et les opérateurs d'infrastructures (les sociétés qui s'occupent de déployer et entretenir le réseau fibre).
Concrètement, quand vous fixez un rendez-vous avec un technicien pour être raccordé à la fibre, l'opérateur commercial va dire à l'opérateur d'infrastructure concerné qui intervient, où et quand. Cela donne déjà une base pour agir plus efficacement en cas de problème, mais l'Arcep veut aller plus loin. L'objectif à terme est de pouvoir “prévenir en temps réel le technicien intervenant pour l’opérateur commercial en cas de coupure d’un abonné et permettre une réparation plus rapide.”
L'outil fonctionne de pair avec les rapports d'intervention lancés récemment par les opérateurs. Après un raccordement, le technicien doit désormais prendre des photos de l'installation et rédiger un compte-rendu. Le tout est transmis à l'opérateur d'infrastructure qui peut vérifier la conformité de l'intervention et contacter l'opérateur commercial au besoin.
En parallèle, l'Arcep a mis en place un observatoire pour vérifier plus généralement la bonne tenue des travaux visant à améliorer le réseau fibre optique. Certains, démarrés sur une partie des réseaux particulièrement problématiques, doivent s'achever d'ici fin 2024. Le gendarme des Télécoms espère que tous ces éléments réduiront fortement les raccordements fibre ratés. Les clients également.
Source : Arcep