Fin des voitures thermiques : l’UE se plie aux exigences de l’Allemagne sur les carburants synthétiques
Alors que l'Allemagne vient de poser son veto concernant le vote de l'interdiction des voitures thermiques, l'UE a décidé de prendre des engagements pour faire revenir le pays à la table des négociations.
Comme vous le savez peut-être, le vote ultime de la loi européenne sur l'interdiction de la vente des voitures thermiques dès 2035 devait avoir lieu cette semaine. Pour la Commission européenne, il devait s'agir d'une simple formalité après avoir finalement trouvé un accord avec les 27 en octobre 2022.
Seulement, c'était sans compter l'Allemagne qui est venue jouer les trouble-fêtes. Et oui, nos voisins d'Outre-Rhin ont décidé de poser leur veto et de suspendre leur participation au vote. Un énorme caillou dans la chaussure de l'Union européenne, qui sait pertinemment que le texte ne passera pas sans le soutien de la plus grande puissance économique du Vieux-Continent.
L'Allemagne veut des garanties pour les carburants synthétiques
Avant d'envisager un retour à la table à la négociation, l'Allemagne souhaite que le texte inclue des mesures supplémentaires relatives aux carburants synthétiques. D'après le ministre allemand des Transports Volker Wissing, la proposition dans sa version actuelle n'expliquait pas clairement le rôle des e-carburants comme alternatives aux énergies fossiles.
Par ailleurs, le responsable politique exige également l'instauration d'exceptions. En d'autres termes, autoriser la vente de certaines voitures thermiques qui fonctionnent avec des carburants synthétiques.
L'UE fait un premier pas en faveur de Berlin
Ce mardi 14 mars 2023, l'UE a fait un premier pas vers l'Allemagne en proposant une révision du texte, en faveur de l'utilisation des e-carburants. Le but étant de clarifier leur place après l'entrée en vigueur de l'interdiction des voitures thermiques en 2035.
Attention toutefois, on ne sait pas quand cette révision sera transmise, ou encore de quelle ampleur elle sera. Et autant dire qu'il ne faut pas s'attendre à une délibération dans les semaines à venir, compte tenu du temps nécessaire pour transmettre une révision des régulations à Bruxelles.
En d'autres termes, l'adoption définitive de la mesure pourrait être repoussée en 2024, tout juste avant les nouvelles élections européennes. Par ailleurs, il faut préciser que le texte n'est pas seulement menacé par ces délais. Non, le retournement de Berlin a amené d'autres pays membres à revoir leur position sur la question, comme la Pologne, l'Italie, la Bulgarie, la Hongrie ou encore la Roumanie. De quoi aboutir à une annulation pure et simple ? C'est une possibilité.
Source : Electrek