Firefox : Mozilla doit arrêter la résistance et adopter Chromium selon un cadre de Microsoft
Kenneth Auchenberg, un cadre de Microsoft tacle Mozilla et l'invite à descendre de « sa tour d'ivoire philosophique ». La fondation est en effet l'un des rares éditeurs à ne pas avoir cédé à la domination de Chrome. Elle continue de s'appuyer sur son propre noyau au détriment de Chromium, la technologie rivale que l'on retrouve au cœur de la plupart des navigateurs populaires.
Firefox a beau avoir perdu de sa superbe d'il y a quelques années, il reste l'un des rares navigateurs de nos jours à s'appuyer sur un noyau maison. Entre temps, Google est rentré dans l'équation avec son navigateur Chrome qui repose sur son noyau Chromium. Peu à peu, la plupart des navigateurs concurrents ont rejoint la barque de Google. Le dernier éditeur à s'être résigné n'est autre que Microsoft qui a annoncé en décembre dernier qu'il abandonnait EdgeHTML au profil de Chromium.
Cette annonce a fait l'effet d'une bombe. Google peut se targuer d'avoir attiré dans son escarcelle l'un des gros morceaux dans ce domaine, ce qui n'a pas manqué de susciter une vive réaction de la part de Mozilla qui accusait Microsoft d'avoir cédé tout en laissant « encore plus de contrôle à Google ». C'est par le biais d'un cadre de la firme de Redmond que la réplique est arrivée plusieurs semaines plus tard.
Mozilla devrait « descendre de sa tout d'ivoire » et accepter sa défaite
Dans un message posté sur Twitter, Kenneth Auchberg, chef de programme, chez Microsoft affirme qu'il est temps que Mozilla accepte sa défaite face à Chrome. Pour lui, la fondation doit « descendre de sa tour d’ivoire philosophique » et se rendre à l'évidence que « le web est dominé par Chromium ». Il ajoute que si elle (Mozilla) « se souciait vraiment du web, elle contribuerait [au développement de Chromium] plutôt que de construire un univers parallèle » qui ne dispose que de moins de 5 % de parts de marché.
Ce message est d'autant plus frappant qu'il ne vient pas d'un employé de Google mais d'un cadre de chez Microsoft, même si son avis n'engage que lui et non l'entreprise pour laquelle il travaille. Il est intéressant de noter que le débat engagé sur Twitter a suscité la réponse d'un employé de Mozilla qui a rétorqué à Auchberg que « ce n’est pas parce que [son] employeur a baissé les bras que les autres doivent suivre ».