Fitbit obligerait illégalement à partager ses données dans le monde, une plainte est déposée

L'application de suivi de santé Fitbit irait contre le RGPD en obligeant les utilisateurs à consentir à l'envoi de leurs données personnelles dans plusieurs pays hors de l'Union Européenne. Un groupe de défense de la vie privée porte plainte.

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Crédits : 123RF

C'est une constante quand vous ouvrez pour la première fois une application qui traite certaines données personnelles. Elle vous demande de consentir à ce qu'elles soient utilisées à des fins diverses, selon l'objectif de l'appli. En Europe, grâce au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), vous êtes censé pouvoir refuser cette collecte et utiliser quand même le service. Si tant est que cela permet son fonctionnement normal bien sûr. Dans une moindre mesure, vous voyez ce comportement tous les jours sur Internet : dire non à l'utilisation de cookies tiers ne vous empêche pas de consulter un site Web.

Racheté en 2021 par Google, le service de suivi de santé Fitbit est dans le viseur de noyb, un groupe de défense pour la protection de la vie privée. Il accuse la marque de ne pas respecter le RGPD. En cause, l'obligation à la création d'un compte Fitbit de consentir à l'envoi de ses données personnelles “aux États-Unis et d'autres pays dotés de lois différentes sur la protection des données”. Le problème est que si l'utilisateur ne le souhaite pas, sa seule solution est d'effacer son compte et de ne pas utiliser l'application.

Fitbit est accusé de ne pas respecter le RGPD, un groupe d'avocats porte plainte

Parmi les données qui sont envoyées, en plus de l'adresse mail ou de la date de naissance, on trouve les “journaux pour le suivi de la nourriture, du poids, du sommeil, de l'eau ou de la santé des femmes, et les messages sur les forums de discussion ou à vos amis sur les Services”. Le groupe précise que même s'il existait un moyen de refuser ce partage et d'utiliser l'application, Fitbit ne serait toujours pas dans les clous du RGPD. Le consentement ne peut permettre que l'envoi occasionnel des données, pas régulier comme c'est le cas ici.

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Noyb a déposé plainte auprès des autorités compétentes en Autriche, Allemagne et Italie. Il demande la clarification des informations sur le transfert des données enregistrées par Fitbit et qu'il soit possible d'utiliser le service sans l'accepter. En cas d'émission d'une amende, Alphabet (maison-mère de Google) pourrait être amené à payer jusqu’à 4 % de ses revenus annuels globaux, soit plus de 11 milliards d'euros.

Source : noyb


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