Football en streaming : les sites pirates seront automatiquement bloqués en France
Pour renforcer la lutte contre les sites de streaming illégaux qui diffusent des matchs de foot, l'ARCOM (nouvelle entité composée de l'Hadopi et du CSA) envisage d'automatiser le blocage de ces sites pirates. Cette procédure automatisée sera mise en place avec les opérateurs.
Depuis plusieurs années maintenant, les chaînes sportives comme beIN Sports ou Canal+ livrent une lutte acharnée contre les sites de streaming illégaux. Dernièrement, les deux chaînes ont remporté une bataille. Quelques jours avant la diffusion du choc PSG – Real Madrid du 15 février 2022, Canal+ et beIN Sports ont obtenu le blocage des nouveaux sites de streaming qui partagent illégalement les matchs de la Ligue des Champions.
D'après la décision du tribunal judiciaire de Paris, les opérateurs auront donc l'obligation de bloquer dans les meilleurs délais l'accès aux sites frauduleux identifiés, en visant notamment les DNS. Si cette procédure a le mérite de décourager le grand public, les plus technophiles peuvent facilement la contourner en modifiant leurs DNS. Autre point noir, le blocage par les FAI prend beaucoup de trop de temps, plusieurs heures en moyenne.
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Un blocage automatique des sites de streaming illégaux
“Aujourd'hui, le blocage prend plusieurs heures. Donc si un site apparaît à 21h, on est incapable de le bloquer avant la fin du match”, explique Michel Combot, directeur général de la Fédération française des télécoms, dans les colonnes du journal l'Équipe. Il poursuit : “Nous allons donc mettre en place un mécanisme de complète automatisation, avec une interface unique pour l'ensemble des acteurs, afin d'agir quasiment en temps réel dès lors que l'ARCOM aura appuyé sur le bouton pour bloquer un site”.
Pour rappel, l'ARCOM est une nouvelle entité de contrôle et de régulation, produit de la fusion entre l'Hadopi et le CSA. Elle est entrée en activité depuis ce 1er janvier 2022 et elle se dote de plus grandes prérogatives que l'Hadopi comme le blocage systématique des sites miroirs par exemple.
Seule ombre au tableau, ce processus de blocage automatisé risque de coûter cher, plusieurs centaines de milliers d'euros par FAI d'après les premières estimations de l'ARCOM. À ce sujet, des discussions doivent avoir lieu prochainement avec les chaînes pour partager ces coûts. Si les sites de streaming illégaux représentent une menace certaine, c'est également le cas des boitiers d'IPTV. Récemment, un vendeur de boitiers a été condamné à payer 145 000 € de dommages et intérêts à des chaînes de TV suédoises.
Source : L'Équipe