Framasoft va fermer une partie de ses alternatives libres à Google et Facebook
Framasoft annonce la fermeture progressive d'une partie de ses alternatives libres à Google, Facebook et aux services des GAFAM. L'association explique être victime de son succès et avoir un peu trop multiplié le nombre d'alternatives et appelle les repreneurs potentiels à poursuivre le développement de ses services.
Framasoft est une association française connue pour son “dégooglisons internet” et ses alternatives aux services de Google, Facebook et les autres GAFAM. Des services et webapp qui sont devenus très populaires, voire un peu trop au goût des membres de l'association. Framasoft explique en effet dans un long billet de blog le pas vouloir devenir une nouvelle “solution par défaut et centraliser vos usages et attentions (c'est comme ça qu'on a créé les géants du web)”.
Framasoft veut concentrer ses efforts sur une poignée de services
L'association de passionnés a pourtant, au fil des ans, multiplié les services gratuits à disposition du public. Si bien qu'aujourd'hui, l'association propose, héberge et maintient 38 services : “C’est beaucoup. Vraiment beaucoup. Cela signifie 35 logiciels différents (chacun avec son rythme de mise à jour, ses communautés qui s’activent ou s’épuisent, etc.), écrits dans 11 langages (et 5 types de bases de données), répartis sur 83 serveurs et machines virtuelles, qu’il faut surveiller, mettre à jour, régler, sauvegarder, déboguer, promouvoir, intégrer à notre support…”, explique Framasoft.
Une tâche qui est de plus en plus au-delà des forces des 9 salariés de l'association et des 700-800 bénévoles ponctuels qui gravitent autour de l'association. Et cela se voit : certains sites de Framasoft ne fonctionnent quasiment plus, d'autres buguent, quand d'autres “peuvent croître de manière illimitée et infinie, ce qui n’est pas tenable (Framasite, Framabag, Framabin, etc.)”, détaille l'association. Et on ne parle ici même pas de services comme Framalink et Framapink qui requièrent une attention permanente pour éviter les utilisations malveillantes.
Or, Framasoft n'est pas prêt à changer de modèle pour devenir une sorte de nouveau Google et dépasser ces difficultés. Framasoft se voit comme une “AMAP du numérique” et compte bien le rester. L'association va donc fermer une partie de ses services, mais tout en douceur, sur une durée de deux ans minimum. L'idée n'est pas néanmoins de les rayer de la carte : non seulement leur code source reste disponible, mais Framasoft appelle des hébergeurs à reprendre ces projets.
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A terme, le rêve de l'association, c'est ainsi de n'être plus que le maillon d'un réseau proposant des alternatives libres aux services des géants du web, tout en cultivant cet idéal de décentralisation. Framasoft compte également, d'ici un an, “mettre en place une autre proposition simplifiée pour les usager-es (qui offrira par exemple un compte unique)”. Voici la liste des services de Framasoft qui fermeront leurs portes d'ici deux ans :
- Framabee
- Framanews
- Framastory
- Fremapic
- MyFrama
- Framindmap (ancienne version)
- Framavectoriel
- Framaclic
- Framasite
- Framawiki
- Framaboard
- Framanotes
- Framabin
- Framabag
- Framacalc
- Framabookin
- Framaestro
- Framemo
- Framadrop
- Framaslides
- Frama.link
- Framalistes
- Frapasphère
- Framapiaf
- Framateam
- Framaforms
- Framagit
Framasoft s'engage néanmoins à poursuivre le développement des services suivants :
- Framadate
- Framapad
- Framindmap (nouvelle version)
- Framagenda
- Framadrive
- Framavix
- Framacarte
- Framatalk
Vous pouvez consulter la date de fermeture de ces services dans le tableau récapitulatif ci-dessous :