France Inter a de nouveau été victime d’un piratage durant la soirée électorale
Hier soir, en pleine soirée électorale, France Inter a de nouveau été piratée. Le scénario est similaire aux événements d’il y a deux semaines. Durant près d’une heure, la radio a diffusé un programme non prévu reprenant plusieurs discours d’Emmanuel Macron. Radio France a indiqué avoir lancé une enquête.
Décidément, ces élections présidentielles n’auront pas été de tout repos pour France. Il y a deux semaines, peu de temps après l’annonce des résultats, la radio se fait pirater. Durant près d’une heure et dans l’Est parisien, un hacker a diffusé une mystérieuse émission, sorte de montage antisystème dénonçant les dérives des politiques et des journalistes. L’affaire aurait pu s’arrêter là, mais hier soir, rebelote.
« On a été piraté à nouveau », confie la station de radio à l’AFP, précisant que ce sont de nouveau plusieurs tweets interloqués qui l’on informé de la situation. Presque rien n’a changé par rapport à la semaine dernière, si ce n’est le contenu diffusé. Cette fois, il s’agit d’extraits de discours d’Emmanuel Macron, qui ne semble pas porter un message clair. Le tout, de nouveau, pendant environ une heure.
Sur le même sujet : YouTube — des pirates s’emparent de chaînes populaires avec une simple adresse mail
France Inter lance une enquête après un deuxième piratage
Cette fois en revanche, la zone couverte semble cette fois plus grande, puisqu’il semblerait que l’émission se soit également fait entendre à Lyon, Rennes et Nantes. Selon Alain Sibille, professeur à Telecom Paris, « il s’agit d’un piratage de radio analogue peu sophistiqué où un émetteur de faible puissance (100 W) a été dominé par un signal plus puissant émis par un appareil peu cher et à peine plus puissant de 200 W, mais sa localisation en hauteur a suffi à obtenir la bonne propagation ».
On ne sait toujours pas qui se trouve derrière ce piratage, mais il est très probable que la même personne ait commandité la diffusion des deux émissions. Radio France s’est rapproché de l’Arcom pour faire la lumière sur cette histoire. À première vue, il se pourrait qu’une faille dans le réseau de France Inter ait permis de remplacer les programmes habituels par une émission envoyée par un émetteur radio.