Free Mobile : l’Arcep valide la prolongation de l’accord d’itinérance avec Orange

Free Mobile va pouvoir profiter jusqu'en décembre 2022 de l'itinérance sur les réseaux 2G et 3G d'Orange, au grand dam de SFR et Bouygues. En effet, l'Arcep vient de valider l'avenant présenté par l'opérateur en avril 2020.

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Crédits : Pixabay
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En avril 2020, Free et Orange déposent un avenant concernant le contrat d'itinérance permettant à Free d'utiliser les réseaux 2G et 3G Orange pour ses propres offres commerciales. 6 mois plus tard, l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) vient de rendre son verdict. L'organisme a validé la demande de Free, qui pourra donc profiter des réseaux 2G et 3G d'Orange jusqu'en décembre 2022. 

À l'origine, cette itinérance devait prendre fin au 31 décembre 2020, et s'accompagnait d'une baisse régulière des débits pour les clients Free Mobile en itinérance. Il n'en sera rien finalement, au grand dam de Bouygues et SFR. Les deux opérateurs crient au scandale, et rappellent que cette itinérance devait être temporaire, afin de laisser le temps à Free de développer ses propres infrastructures.

À lire également : 5G – Orange et Free pourraient mutualiser leur réseau

Bouygues et SFR dénoncent une décision anticoncurrentielle

Or et selon Bouygues Telecom, “Free ne peut plus être qualifié de nouvel entrant sur le marché de la téléphonie mobile” et “dispose aujourd'hui d'un réseau largement comparable à celui de ses concurrents, donc tout à fait suffisant pour lui permettre d'exercer une vive concurrence” dans l'industrie mobile.

Pour SFR, le besoin qu'éprouve Free à prolonger cette itinérance n'est que “l'aveu d'un manque criant d'investissements de Free Mobile durant toutes ces années” dix ans après avoir obtenu sa licence 3G. L'opérateur rajoute que le prolongement de cet accord est “contraire aux objectifs de concurrence effective et loyale entre opérateurs et de concurrence par les infrastructures” et assure qu'il permet à Free de continuer à “sous-investir” en comparaison des autres opérateurs.

De son côté, Free avait préparé un argumentaire solide pour convaincre l'Arcep de valider cette prolongation. Ainsi, l'entreprise menée par Xavier Niel a rappelé “l'impossibilité de rattraper le standard de couverture du marché qui a nettement augmenté avec l'accord de mutualisation Crozon et les obligations New Deal”. Pour rappel, en 2014 Bouygues et SFR ont signé un accord pour mutualiser leurs réseaux. En outre, Free a mis en exergue le manque de fréquences à disposition pour justifier son retard dans le développement de ses infrastructures 2G et 3G. Comme en témoigne la décision de l'Arcep, Free a visiblement visé juste.

Source : ARCEP

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