Le Galaxy S8 serait totalement incompatible avec Daydream, la plateforme de réalité virtuelle de Google. De quoi favoriser sa propre plateforme de réalité virtuelle créée en partenariat avec Oculus. Seule solution pour profiter de la VR : utiliser le nouveau Gear VR et sa télécommande. Des dispositifs au final assez proches, et certains craignent déjà d'une fragmentation du marché. 

Samsung n'aurait même pas demandé de certification Google Daydream pour son nouveau Galaxy S8, le rendant de facto incompatible. C'est nos confrères de VRHeads qui s'en seraient rendu-compte, en tentant d'installer Daydream sur le S8. Un message d'erreur s'affiche alors à l'écran.

Evidemment, le dernier-né des Samsung est en revanche compatible avec le Gear VR, une solution proche de casque de réalité virtuelle où l'écran et la puissance du smartphone s'associe pour faire profiter l'utilisateur de l'expérience en réalité virtuelle. Ce qui se comprend : le Gear VR est une solution développée par Samsung en partenariat avec Oculus.

Le Galaxy S8 n'est que compatible avec le Gear VR de Samsung

Du coup, la seule solution pour profiter de la réalité virtuelle, est de s'équiper via Samsung. Le Gear VR, qui intègre des capteurs de mouvements (gyroscope, accéléromètre) est vendu autour de 79 euros. Soit à peu près pareil que la solution Google Daydream. Evidemment, puisque le S8 tourne sous Android, il reste toujours possible de le rendre compatible avec Daydream en rootant votre smartphone.

Mais il y a tout de même de quoi se demander si cette démultiplication des solutions n'est pas contre-productive pour le développement de ce marché. Le casque Daydream a de son côte une approche beaucoup plus ouverte pouvant être utilisé aussi bien sur les Pixel haut de gamme que sur des ZTE Axon 7 plus abordable. La solution de Samsung, d'un autre côté n'est que compatible avec les Galaxy de la série S les plus récents et les Note.

De quoi craindre à terme une fragmentation, Samsung pouvant compter, malgré les apparences, sur son énorme base d'utilisateurs. L'avenir dira qui sortira vainqueur de cette guerre des écosystèmes.