GameStop : le propriétaire de Micromania s’effondre en bourse et risque de disparaître
L'enseigne GameStop, l'une des plus grosses chaînes de magasins de jeux vidéo au monde rencontre d'énormes difficultés financières. Le groupe qui est aussi propriétaire de Micromania en France cherchait désespérément un repreneur depuis plusieurs mois. Mais personne n'en veut, ce qui amène ses dirigeants à renoncer au processus de vente. Reste que l'entreprise croule sous le poids d'une dette abyssale et voit son avenir s’assombrir. Le groupe n’exclut pas de fermer quelques uns de ses 7.000 magasins dans le monde. Certaines des 430 boutiques Micromania pourraient être concernées.
GameStop est une entreprise mythique dans l'univers du jeu vidéo. Première enseigne aux États unis, mais aussi dans le monde en matière de distribution de jeux vidéo, le groupe a racheté Micromania en 2008 et reste à ce jour le propriétaire de la plus grosse enseigne française évoluant dans la même catégorie. Seulement, rien ne va plus pour l'entreprise depuis quelques années.
L'action GameStop s'écroule en bourse après l'échec de son rachat
GameStop subit de plein fouet la montée en puissance de la dématérialisation, mais aussi des grandes surfaces qui pratiquent une politique tarifaire plus agressive. L'entreprise survit malgré tout, grâce — entre autres — à sa présence sur le marché secondaire de l'occasion, tout comme Micromania. Mais la concurrence sur le marché principal est devenue trop forte, ce qui met l'entreprise en difficulté.
Elle accumule aujourd'hui une énorme dette de 816 millions de dollars. Cette information, ajoutée à l'échec de sa vente, a entraîné une importante chute de l'action de Gamestop en bourse. Elle a perdu près de 30% de sa valeur le 29 janvier et peine depuis à rebondir. Et ce, bien qu'une autre nouvelle ait de quoi réjouir les investisseurs.
En effet, l'entreprise s'est permis de souffler en réussissant à céder son réseau de boutiques Spring Mobile pour un montant de 735 millions de dollars. Cette opération pourrait servir à apurer une partie de la dette de l'entreprise. Mais les dirigeants songent aussi à d'autres manières de réinvestir les fruits de cette vente. La direction explique en effet dans un communiqué qu'elle pourrait procéder au « financement de rachat d'actions ou réinvestir dans la vente de jeux vidéo et d'objets de collection pour relancer sa croissance ».
Reste à savoir si une telle stratégie permettra de sortir l'enseigne de ses problèmes actuels qui ont beaucoup à voir avec l'évolution du marché des jeux vidéo, que ce soit au niveau du mode de consommation que de la concurrence. Tant de facteurs qui font que l’analyste financier Michael Pachter préconise une solution radicale : la fermeture de nombreux magasins.