Google a trouvé un moyen pour échapper à une amende record, voici comment
Pour éviter d'éventuelles poursuites pour abus de position de dominante, Google aurait décidé de faire quelques concessions. D'après le Wall Street Journal, la firme serait prête à se séparer de certaines de ses activités technologiques publicitaires dans une nouvelle entreprise.
Depuis de nombreuses années maintenant, Google est dans le collimateur de la justice américaine et européenne pour des faits d'abus de position dominante. La firme est régulièrement accusée de profiter de son monopole pour favoriser sa plateforme publicitaire, lui permettant de facturer des frais à la fois aux éditeurs et aux annonceurs.
C'est en tout cas qu'affirmait l'autorité britannique de la Concurrence dans son enquête ouverte contre Google en mai 2022. Au Etats-Unis, les poursuites contre Google se sont multipliées au fil des années, et d'après nos confrères du Wall Street Journal, la compagnie aurait trouvé une solution pour calmer le jeu et éviter un éventuel procès pour abus de position de dominante pour la justice américaine.
En effet, la société aurait proposé de diviser certains parties de son activité technologique publicitaire et les attribuer à une nouvelle entreprise (qui resterait sous l'égide de la maison-mère Alphabet bien entendu). Via cette réorganisation en interne, Google espère mettre fin aux inquiétudes des autorités américaines sur d'éventuelles abus de position dominante sur le marché de la publicité en ligne.
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Google pense avoir trouvé la parade pour éviter un procès antitrust
Seulement et toujours selon le Wall Street Journal, cette idée n'emballe pas vraiment le ministère de la Justice américain, qui préfère de loin que Google vende ses parties à d'autres entreprises tierces qui n'appartiennent pas à Alphabet. Néanmoins, on voit mal la firme procéder de la sorte. En fin d'année 2021, la société a fait état d'une augmentation des revenus publicitaires de l'ordre de 41 % par rapport au 3e trimestre 2020.
Ces concessions supposées de Google surviennent quelques mois après que plusieurs sénateurs américains aient proposé d'introduire une nouvelle loi visant directement la plateforme de technologies publicitaires de Google. Les régulateurs craignent en effet que le géant californien ne favorise ses propres activités au détriment de ses rivaux. Ce projet de loi était censé interdire à Google et aux autres GAFAM de contrôler plusieurs parties de la chaîne d'approvisionnement des publicités en ligne.
Pour rappel, il n'y a pas que sur le marché de la publicité en ligne que les activités de Google sont pointées du doigt. En juillet 2021, 36 états américains ont poursuivi Google pour sa domination du Play Store. Des dizaines de procureurs généraux ont accusé la compagnie de contrôler illégalement la distribution des applications sur Android et de payer des développeurs pour les inciter à ne pas publier leurs applis sur d'autres boutiques que le Play Store.
Source : Wall Street Journal