Google vient de mettre fin à l'obligation pour les créateurs d'un nouveau compte Google de créer en parallèle un compte Google+, une nouveauté qui ne change pas grand-chose dans les faits, mais qui peut réduire un peu le sentiment de contrainte ressenti jusque là par les usagers autour de ce réseau social qui a encore du mal à être vraiment adopté.

Désormais, lorsque vous ouvrirez un compte Gmail, Google Docs ou tout autre compte Google, une nouvelle carte s'affichera, proposant un bouton “Non merci” vous permettant de ne pas vous inscrire à Google+.
Dans les faits, créer un compte sur le réseau n'était pas un calvaire pour autant, mais le fait d'abandonner l'ancien système dénote d'un changement de cap chez Google quant à sa manière d'imposer son jeune réseau social aux utilisateurs.

Plusieurs choses sont à prendre en considération ; en premier lieu, Google+ semble ne plus être une priorité du géant, mais l'on pourrait aussi se dire qu'il s'agit d'une pensée à long terme et que maintenant, l'entreprise a décidé de laisser le réseau “grandir seul” sans trop y toucher, pour qu'il prenne peu à peu de la place dans le quotidien des usagers.

Une série de changement récent va dans le sens de l'allègement de la “pression” de Google autour de Google+, et cette nouvelle en est encore un. Par ailleurs, il y a quelques mois, Google publiait des chiffres d'adoptions de son réseau apparemment impressionnants.

Il faut pourtant remarquer qu'à l'époque, ces inscriptions massives étaient la conséquence de l'automatisation du processus. Des statistiques plus détaillées dévoilaient la très haute domination de Facebook quand on se posait la question de l'usage réel du service et du temps quotidien passé.

En cessant donc de rendre l'inscription obligatoire, Google peut mettre fin à cette image selon laquelle il prend les usagers à la gorge pour leur faire adopter le réseau, tout en bénéficiant du grand panel d'utilisateurs inscrits jusque là, ce qui a créé une population de base pour lancer le réseau, dont on ne connait pas encore l'avenir, après trois ans d'existence.

Ainsi, ce demi-tour apparent de Google peut tout à fait s'inscrire dans une pensée à long terme, anticipée par Google depuis le départ. Une telle stratégie ne serait de toute évidence pas une grande surprise venant de la société qui, malgré les rumeurs, a bien dit ne pas remettre en question l'existence du réseau social.